La belle histoire de Lois Boisson

Nico Par Nico

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À Roland-Garros, le public a vécu une journée historique, marquée par l’exploit sensationnel de Loïs Boisson. À seulement 22 ans et classée 361e mondiale, la Dijonnaise a renversé Jessica Pegula, numéro 3 mondiale, dans un match haletant de 2h40. Une performance qui a conquis les fans et bluffé les légendes du tennis, réunies pour le Trophée des Légendes.

Une victoire majuscule pour une première apparition

Pour son premier Roland-Garros, son premier match sur le court Philippe-Chatrier, et face à son premier top 10, Boisson a signé une prestation exceptionnelle. Après la perte du premier set, la jeune Française est revenue avec courage, sang-froid et maîtrise pour finalement l’emporter en trois manches, dans une ambiance irrespirable.

Henri Leconte, spectateur émerveillé, n’a pas caché son émotion :

« Sur la fin du match, j’étais comme un fou ! Elle a su gérer magnifiquement bien ses émotions. Elle revient d’une grosse blessure et marque Roland-Garros. »

Une maturité mentale saluée unanimement

L’élément qui a le plus impressionné les anciens champions est sans doute la maturité mentale de Boisson. Arnaud Clément l’a souligné :

« On pensait que l’histoire s’arrêterait là après le premier set… Mais elle est revenue, elle a renversé Pegula. Elle a un jeu qui gêne beaucoup, un tempérament de bagarreuse, et surtout, elle a su maîtriser ses émotions. »

Même l’Allemande Andrea Petkovic, connue pour son franc-parler, a avoué avoir révisé son jugement sur les joueuses françaises :

« On disait qu’elles craquaient dans les moments importants… Loïs, c’est l’inverse ! Elle a été exceptionnelle sous pression. Elle a gagné ce match, elle n’a pas attendu que Pegula le perde. »

Un style de jeu explosif et terrien

Boisson ne séduit pas uniquement par sa combativité : son jeu, typique de la terre battue, a impressionné les techniciens. Son coup droit lourd et lifté, sa glissade fluide sur l’ocre, et sa capacité à varier les zones ont rappelé à Guy Forget le style d’une ancienne championne :

« Elle me fait penser à Francesca Schiavone. Son coup droit gicle, elle alterne très bien, elle joue tôt ou tard, elle chope… Elle a une explosivité physique naturelle. »

Même Schiavone elle-même, qui avait croisé Boisson en mars lors d’un tournoi en Espagne, n’a pas été surprise :

« Elle est affûtée, c’est une battante. Et maintenant, elle n’a plus rien à perdre. »

Un avenir à gérer avec prudence

Si l'euphorie est totale, les légendes du tennis appellent à la mesure. Nathalie Dechy rappelle la dure réalité du circuit professionnel :

« Dans deux semaines, il faudra y retourner. Tout le monde l’aura étudiée et voudra la battre. La difficulté, c’est de tenir dans le temps. Mais cette victoire, personne ne pourra lui enlever. »

Tatiana Golovin, ancienne prodige du tennis français, se veut confiante :

« Mentalement, elle est déjà là. Elle ne doute pas, elle ne pense pas qu’elle n’est pas à sa place. Elle peut vraiment aller plus loin. »

Un quart de finale à venir face à Mirra Andreeva

La belle aventure continue pour Loïs Boisson, qui s’apprête à défier Mirra Andreeva, 6e mondiale, en quart de finale. Forte de son exploit et portée par une confiance nouvelle, elle aborde ce match sans complexe. Et qui sait ? Peut-être qu’elle signera un nouvel exploit à Roland-Garros.

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