Zizou Bergs assome Arthur Rinderknech, la France est éliminée

Nico Par Nico

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La désillusion est totale pour l’équipe de France. Battus successivement par Raphaël Collignon puis Zizou Bergs ce mardi à Bologne, les Bleus quittent la phase finale de la Coupe Davis dès le premier jour du Final 8 de cette Coupe Davis. Une élimination brutale, scellée avant même le double, face à une Belgique conquérante et lucide.

La Belgique, elle, disputera sa demi-finale vendredi, contre le vainqueur d’Italie–Autriche.

Moutet craque, Rinderknech sombre : un quart de finale à sens unique

Après la défaite frustrante de Corentin Moutet contre Raphaël Collignon (2-6, 7-5, 7-5), la pression reposait entièrement sur les épaules d’Arthur Rinderknech. Le numéro un français devait gagner pour maintenir les Bleus en vie.

Mais l'embellie espérée n’a jamais eu lieu.

Opposé à un Zizou Bergs solide, puissant et constant, Rinderknech n’a jamais trouvé le bon rythme ni le relâchement nécessaire pour imposer son jeu. Battu 6-3, 7-6 (4) en 1h33, il a laissé filer les dernières chances françaises.

Un premier set à sens unique

Dés son entrée en jeu, Rinderknech a semblé crispé :

  • balle qui ne sort pas proprement,
  • coups moins fluides,
  • retards sur l’engagement,
  • un bras qui refuse de se relâcher.

Bergs, à l’inverse, avançait sans hésitation. Son tennis direct, basé sur des frappes franches et régulières, faisait mouche. Le Belge est allé chercher le seul break du set à 2-1 sur un jeu très faible du Français.

La suite a été une formalité : Bergs n’a lâché que trois points sur ses jeux de service jusqu’à la fin de la manche, conclue 6-3 en 33 minutes.

Deuxième set : un sursaut, mais trop tard

L’affaire s’est compliquée davantage lorsque Bergs a pris un nouveau break à 2-2 dans la seconde manche. Rinderknech, toujours tendu, jouait sur les talons, peinant même à stabiliser son lancer de balle au service.

Pour espérer un miracle, il fallait soit un effondrement belge, soit une étincelle française.

Et un petit miracle s’est produit :

À 6-3, 5-4, Bergs sert pour le match et soudain, la tension le rattrape. Son service devient moins précis, son coup droit vacille. Rinderknech débreake ! Puis, porté par ce regain d’espoir, il se procure deux balles de set à 6-5.

Mais Bergs efface la première avec un service à 219 km/h.

Et Rinderknech laisse filer la seconde sur un coup droit anodin, terriblement regrettable.

Le tie-break fatal

Une fois la frayeur passée, Bergs a retrouvé ses sensations pendant le tie-break. Un passing croisé de revers lui donne le premier mini-break (3-2), et le Français ne reviendra plus.

Sur un dernier coup droit gagnant, le Belge conclut la rencontre et offre à la Belgique une qualification méritée.

Un succès qui s’inscrit dans la continuité de l’exploit obtenu en septembre à Sydney, lors du cinquième match décisif face à l’Australie.

La Belgique continue, la France part en vacances

La Belgique poursuit son aventure à Bologne, où elle disputera les demi-finales vendredi.

La France, elle, quitte la compétition dès les simples, un scénario difficile à anticiper et à accepter.

Pour les hommes de Paul-Henri Mathieu, c’est déjà l’heure des vacances, bien trop tôt à leur goût, dans une Coupe Davis dont ils espéraient bien plus.

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