Sasha Zhoya qualifié mais incertain pour la suite

Sasha Zhoya qualifié mais incertain pour la suite

Nico Par Nico

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À seulement 23 ans, Sasha Zhoya a une nouvelle fois démontré son caractère de compétiteur. Ce lundi, le hurdler français s’est qualifié pour les demi-finales du 110 m haies des championnats du monde en réalisant un chrono de 13’’43, malgré des douleurs multiples qui le handicapent depuis plusieurs jours. Entre un tendon d’Achille enflammé et une lésion à l’ischio-jambier droit, l’athlète boitait à la sortie de sa série, mais il ne veut pas renoncer trop vite à l’idée de s’aligner mardi.

🗼 #WCHTokyo25 | Ça passe pour Sasha Zhoya ! 🇫🇷

Troisième de sa série, le Français se qualifie en demi-finale, mais les images de la fin de course ne sont pas rassurantes...

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— francetvsport (@francetvsport) September 15, 2025

« Je vis pour les grands Championnats »

Après sa course, Zhoya n’a pas caché ses doutes :

« Aujourd’hui, je ne suis pas sûr à 100 % de pouvoir courir demain. Je sais que si je cours, c’est un risque pour l’année prochaine. Mais je vis pour les grands Championnats, c’est un kiff à mort », a-t-il confié.

Son choix de s’aligner malgré la douleur est assumé. « Si j’avais 27 ans, avec plus d’expérience, je ne l’aurais sans doute pas fait. Mais j’ai 23 ans, et dès que je suis entré dans le stade, j’ai dit : je dois courir. »

Entre passion et raison

Zhoya sait pourtant que la prudence pourrait être la meilleure option. Victime d’un grade 1 à l’ischio lors d’un stage à Wakayama, il n’avait théoriquement besoin que d’une semaine pour récupérer. Mais comme il le rappelle, « c’est ma jambe d’attaque, normalement il faut plus ». Pendant la course, il a senti son ischio réagir, mais espère qu’il ne s’agissait que d’une contracture.

À cela s’ajoute une douleur persistante au tendon d’Achille qui l’a fait boiter après sa série. « Chaque jour est différent. Peut-être que l’adrénaline et le corps vont bien se réveiller pour demain », a-t-il ajouté, mi-réaliste, mi-optimiste.

Une décision à prendre avec le staff médical

Zhoya et son entourage se donnent encore quelques heures pour décider de sa participation aux demi-finales. « Si je peux, je vais être là. Mais si le corps dit stop, je stoppe », a-t-il insisté, conscient du risque de compromettre toute sa saison 2025.

Dans un état incertain, l’athlète incarne à la fois l’enthousiasme de la jeunesse et les dilemmes d’un sportif de haut niveau tiraillé entre l’envie de défendre les couleurs de la France et la nécessité de préserver son corps.

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