L'arbitrage au cœur des débats

Nico Par Nico

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L'arbitre néo-zélandais Ben O'Keeffe, qui officiait ce dimanche le quart de finale entre la France et l'Afrique du sud est au cœur des questions aujourdhui. Son arbitrage à t'il avantagé les sud-africains et pénalisé les bleus? Réponse en cinq actes.

Etzebeth en-avant

Après le renvoi suivant le premier essai de Cyril Baille, l'équipe française de rugby est à deux doigts d'inscrire un deuxième essai suite à une percée de Peato Mauvaka. Damian Penaud tente une passe à Thomas Ramos sur l'aile gauche, mais Eben Etzebeth intervient en semblant commettre un en-avant (7e minute). Les joueurs français réclament une sanction, levant les bras, car un en-avant volontaire du dernier défenseur est normalement puni d'un carton jaune et d'un essai de pénalité. Cependant, l'arbitre estime que la passe était en arrière et laisse le jeu se poursuivre. Les Springboks se dégagent et marquent leur premier essai peu après. À la fin du match, l'entraîneur Fabien Galthié considère ce moment comme un tournant du match, regrettant le potentiel manqué de points pour son équipe qui aurait pu mener 12 ou 14 à 0, mais se retrouve finalement à 7-7.

une pénalité sud-africaine sifflée suite à une erreur

L'Afrique du Sud a consolidé son avantage grâce à une pénalité de 50 mètres réussie par Handré Pollard à la 69e minute, portant le score à 25-29. Cependant, lors d'une contestation de ballon au sol impliquant Cameron Woki, le troisième ligne sud-africain Kwagga Smith a commis une faute en posant une main au sol, ce qui normalement est passible de sanction puisqu'il doit laisser ses mains sur le ballon tout en conservant ses appuis. L'arbitre Ben O'Keeffe, bien que professionnel de la vue en tant qu'ophtalmologue, n'a pas remarqué l'erreur, mais le public du Stade de France a réagi avec colère en voyant les images diffusées sur l'écran géant.

les coudes qui trainent

Le choc entre les équipes a été aussi intense que prévu, mais certaines actions des joueurs sud-africains ont attiré l'attention. Antoine Dupont a notamment mis à l'épreuve la solidité de son casque lorsqu'il a reçu un coup de coude intentionnel au visage de la part de Jessie Kriel (24e minute), sans que le centre sud-africain, déjà auteur d'un geste similaire quelques instants auparavant, ne soit sanctionné.

Un moment marquant du match a été le puissant plaquage dangereux de Pieter-Steph du Toit sur Damian Penaud (60e minute), où la main du joueur sud-africain a heurté la mâchoire de l'ailier français. Malgré la dangerosité de l'action, les arbitres ont considéré le plaquage comme robuste mais conforme aux règles du jeu.

le contre de kolbe

Les deux points cruciaux manquant à l'équipe française pour remporter le match pourraient résider dans un contre exceptionnel de Cheslin Kolbe lors de la tentative de transformation de Thomas Ramos après l'essai de Peato Mauvaka (23e minute). Lorsqu'une vue d'ensemble diffusée sur TF1 a été examinée, il semble que l'arrière sud-africain ait commencé sa course juste avant que le buteur français ne commence son élan, ce qui est en violation des règles. Cependant, l'arbitre Ben O'Keefe a rapidement validé l'action de Kolbe, ordonnant la reprise du jeu à 12-12, alors que les Bleus auraient pu reprendre l'avantage sur cette séquence. Thomas Ramos a déclaré ne pas avoir bien compris ce qui s'était passé lors de cette action, tandis que son ancien coéquipier à Toulouse assure que Kolbe était parti au bon moment.

les regroupements non sanctionnés

Avant même la conférence de presse après le match, Antoine Dupont a exprimé ses préoccupations concernant l'arbitrage de M. O'Keeffe. En tant que capitaine, Dupont a communiqué ses plaintes à l'arbitre pendant le match, l'incitant à sanctionner plus sévèrement les fautes commises par les joueurs sud-africains au sol et dans les regroupements. Cependant, ses demandes n'ont pas été prises en compte. « Je pense qu'il y a des choses claires, évidentes, qui sont faciles à siffler et ne l'ont pas été . Je ne sais pas si le match se perd à ce moment mais dans les moments cruciaux, on aurait pu avoir cette pénalité. Quand il y a une avancée de 60m, qu'on ralentit en ruck... c'est quand même facile à siffler », a témoigné le capitaine de l'équipe de France. Jonathan Danty reconnaitra également la clémence de l'arbitre, bien trop timide sur ce match, « Le match a duré 80 minutes et je ne sais pas combien il y a eu de cartons (un, NDLR)? Il y aurait pu en avoir peut-être un peu plus, je ne dirais pas de quel côté (sourire). C’est toujours délicat. C’est toujours facile de parler de l’arbitrage mais il y a des situations qui étaient assez flagrantes pour nous sur le terrain et qui ne semblaient pas l’être pour le corps arbitral. L’erreur est humaine, malheureusement. »

Un arbitrage bien décevant hier, qui airai du faire appel de plus de surveillance, de retour sur la vidéos sur quelques actions de jeu. Le résultat est là, et l'équipe de France est éliminée de cette Coupe du Monde avec un sentiment d'inachevé, une défaite au gout amer avec un sentiment d'injustice.

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