Paul-Henri Mathieu dévoile sa sélection

La France connaît ses quatre premiers représentants pour la phase finale de la Coupe Davis 2025, qui se disputera à Bologne (Italie) à partir du 18 novembre. Le capitaine Paul-Henri Mathieu (PHM) a tranché : Ugo Humbert, Arthur Rinderknech, Benjamin Bonzi et Pierre-Hugues Herbert défendront les couleurs tricolores face à la Belgique en quart de finale. Une cinquième place reste encore à attribuer d’ici le début de la compétition.

Une sélection dense dans un vivier exceptionnel

Avec treize Français dans le top 100, dont cinq dans le top 40, Paul-Henri Mathieu disposait d’une richesse rare au moment de composer son groupe. Le capitaine a privilégié la stabilité et l’expérience collective, tout en tenant compte de la forme récente et du profil de surface, Bologne proposant une salle rapide favorable aux attaquants.

« J’ai décidé de prendre quatre joueurs pour l’instant, avec un cinquième joueur que je sélectionnerai après le Rolex Paris Masters », a expliqué Paul-Henri Mathieu dans un communiqué.

Le capitaine des Bleus a donc choisi de miser sur Arthur Rinderknech (27e mondial) et Ugo Humbert (24e) pour les simples, ainsi que sur le duo Benjamin Bonzi – Pierre-Hugues Herbert pour le double.

Humbert et Rinderknech, le choix de la puissance

Le choix d’Ugo Humbert semblait naturel. Finaliste à Stockholm et ancien finaliste du Rolex Paris Masters, le Lorrain reste l’un des Français les plus à l’aise sur surface rapide. Malgré une saison perturbée par quelques soucis physiques, il revient en forme et reste une valeur sûre du circuit indoor.

De son côté, Arthur Rinderknech a gagné en consistance tout au long de l’année. Finaliste du Masters 1000 de Shanghai, le joueur de 29 ans incarne la progression du tennis français sur le plan mental et tactique. Déjà habitué à l’ambiance de la Coupe Davis, il apparaît comme un pilier naturel du groupe.

« Arthur Rinderknech a prouvé sa régularité face à des joueurs de très haut niveau. Sa finale à Shanghai n’est pas anodine », a souligné PHM.

Bonzi et Herbert, la paire de confiance

Le choix du double était plus incertain. Paul-Henri Mathieu a finalement confirmé sa confiance en Pierre-Hugues Herbert et Benjamin Bonzi, une paire complémentaire et expérimentée. Herbert, ancien numéro 2 mondial en double et vainqueur de tous les tournois du Grand Chelem dans la spécialité, fait figure de leader naturel.

Bonzi, touché à la jambe gauche lors du tournoi de Bruxelles, reste incertain à court terme, mais son implication et son historique en équipe de France ont pesé lourd.

« Benjamin Bonzi aime profondément porter le maillot bleu. Il a déjà joué en simple et en double avec Pierre-Hugues, et c’était mon idée de départ de les associer », a précisé Mathieu.

Le double aura une importance capitale dans cette formule resserrée à trois matches (deux simples, un double décisif).

Un cinquième homme attendu après Paris

La sélection n’est pas totalement figée. Le capitaine français se laisse la possibilité d’ajouter un cinquième joueur après le Rolex Paris Masters (27 octobre – 2 novembre).

Plusieurs noms circulent déjà :

• Giovanni Mpetshi Perricard, en plein élan après sa victoire sur Lorenzo Musetti à Bruxelles,
• Corentin Moutet, héros de la qualification en Croatie et performant sur dur indoor,
• voire Adrian Mannarino, selon sa forme de fin de saison.

Trois changements restent autorisés d’ici au 18 novembre, ce qui laisse une marge de manœuvre tactique à Paul-Henri Mathieu.

La Belgique déjà prête au combat

En face, le capitaine belge Steve Darcis a également annoncé sa liste.

Il comptera sur :

• Zizou Bergs (40e mondial),
• Raphaël Collignon (73e),
• ainsi que les spécialistes du double Sander Gillé et Joran Vliegen.

Une équipe solide et homogène, capable de poser des problèmes sur surface rapide, mais qui n’a pas la même profondeur de banc que la sélection tricolore.

Objectif : retrouver le dernier carré

Finaliste pour la dernière fois en 2018, l’équipe de France espère renouer avec un dernier carré mondial. Portée par une nouvelle génération ambitieuse et un capitaine exigeant mais proche de ses joueurs, la sélection semble mieux armée que ces dernières années.

La rencontre face à la Belgique, le 18 novembre à Bologne, lancera officiellement la quête d’un dixième Saladier d’Argent pour le tennis français.