L'Afrique du Sud refroidit la France

Deux ans après leur cruelle élimination en quarts de finale de la Coupe du monde 2023 face aux Springboks, les Bleus espéraient prendre leur revanche ce samedi soir au Stade de France. Mais, malgré une entame prometteuse et une supériorité numérique durant près d’une mi-temps, les hommes de Fabien Galthié ont une nouvelle fois subi la loi des doubles champions du monde (17-32).

Le rêve d’un succès symbolique s’est à nouveau effondré, laissant place à une conclusion familière : l’Afrique du Sud gagne toujours, et souvent de la même manière.

🇫🇷🇿🇦 Nos Bleus s’inclinent au @StadeFrance pour ce premier de la tournée d’automne face aux Sud-Africains.#XVdeFrance #FRAAFS pic.twitter.com/YaKf8I2dqa

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Une entame idéale pour les Bleus

Le match avait pourtant commencé de la meilleure des façons pour le XV de France. Dès la 4e minute, Damian Penaud ouvrait le score sur une somptueuse passe au pied dans la diagonale signée Thomas Ramos. Cet essai permettait à l’ailier bordelais d’entrer un peu plus dans l’histoire en devenant le meilleur marqueur de l’équipe de France, avec désormais 40 réalisations, dépassant ainsi la légende Serge Blanco.

Penaud, en pleine confiance, doublait la mise à la 27e minute après une action d’école, conclue d’un plongeon en coin. Les Bleus semblaient lancés, le Stade de France vibrait, et l’espoir d’une revanche prenait forme.

Les Springboks, éternels prédateurs

Mais on ne bat pas les Springboks aussi facilement. Fidèles à leur réputation, les Sud-Africains ont rapidement remis de l’ordre. Sacha Feinberg-Mngomuzulu, précis face aux perches, ramenait les siens grâce à deux pénalités (10e, 12e), avant que le demi de mêlée Cobus Reinach ne s’offre un essai plein de malice, profitant d’une défense française trop perméable. À la 33e minute, l’Afrique du Sud recollait au score (14-13).

Les Bleus restaient devant, mais les signes d’un match difficile apparaissaient déjà : trop d’indiscipline, trop d’approximations.

⏸ C’est la 𝒎𝒊-𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 au @StadeFrance !

Nos Bleus mènent d'un point, au terme d’une première période disputée et pleine d’intensité 🔥🇫🇷#XVdeFrance #FRAAFS pic.twitter.com/ADKPALTX3E

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Le tournant du match : un rouge... sans conséquence

Juste avant la pause, un tournant semblait pourtant s’offrir aux Français. Le deuxième-ligne sud-africain Lood de Jager était expulsé pour un plaquage à l’épaule sur Thomas Ramos, contraignant les Boks à évoluer à 14 contre 15 pendant une large partie de la seconde période.

Les Tricolores tentaient alors d’exploiter cet avantage numérique, multipliant les attaques sur les extérieurs, notamment via Louis Bielle-Biarrey. Mais les fautes de main, les passes mal ajustées et les rebonds défavorables anéantissaient leurs efforts.

Le constat est cruel : à ce niveau, le talent ne suffit pas sans précision ni rigueur.

Un dernier quart d’heure fatal

Comme souvent face à l’Afrique du Sud, la fin de match a tourné à la démonstration physique et tactique des Springboks. Revenus à égalité numérique après un carton jaune infligé à Bielle-Biarrey (64e), les visiteurs ont repris le contrôle du match.

En quinze minutes, ils ont inscrit trois essais coup sur coup : Andre Esterhuizen sur ballon porté (65e), Grant Williams après une feinte de passe bien sentie (72e), puis l’inévitable Feinberg-Mngomuzulu pour sceller la victoire (77e).

Le score final (17-32) paraît sévère au regard de la prestation française, mais il reflète la maîtrise sud-africaine dans les moments clés.

Les leçons d’une nouvelle désillusion

Une fois encore, les Bleus ont payé cher leur manque de constance et de réalisme face à une équipe qui ne laisse rien au hasard. Les Springboks ont confirmé leur statut de référence mondiale : domination en mêlée, efficacité chirurgicale sur les fautes adverses et un coaching toujours décisif.

Pour le XV de France, cette défaite est un rappel brutal de la marche encore à gravir.

Il reste deux ans avant la prochaine Coupe du monde en Australie. Deux ans pour combler l’écart, trouver la justesse qui manque dans les grands rendez-vous et, peut-être, inverser enfin la tendance face à ce qui est devenu leur meilleur ennemi.