De retour en forme, Romain Ntamack est impatient

Nico Par Nico

Publié le

Deux ans après la désillusion du quart de finale de la Coupe du monde 2023, perdu d’un point face à l’Afrique du Sud (28-29), l’équipe de France retrouve les doubles champions du monde ce samedi (21 h 10) au Stade de France. Pour Romain Ntamack, qui n’avait pu disputer ce rendez-vous à cause d’une grave blessure au genou, ce match revêt une saveur particulière : celle du retour au plus haut niveau, sans gêne physique, avec l’envie intacte de porter le maillot bleu.

Une revanche collective et un défi immense

« C’est un grand défi pour toute l’équipe », confie Ntamack, désormais débarrassé de sa rupture des ligaments croisés du genou gauche contractée à l’été 2023. « Même si je n’étais pas sur le terrain lors de ce quart de finale, le traumatisme a été collectif. Mais aujourd’hui, on avance. Ce match, c’est l’occasion de bien lancer notre tournée de novembre. »

Pour le staff tricolore, cette première confrontation avec les Springboks depuis la Coupe du monde est aussi un test grandeur nature face à la référence mondiale du rugby moderne.

Une nouvelle charnière avec Nolann Le Garrec

Associé pour la première fois à Nolann Le Garrec à la charnière, l’ouvreur toulousain se réjouit de cette collaboration. « On se connaît bien, on a déjà partagé des rassemblements. Les automatismes viennent naturellement. J’ai beaucoup de plaisir à jouer avec lui. L’objectif, c’est de diriger l’équipe le mieux possible et de l’aider à battre ces Sud-Africains. »

Le jeune demi de mêlée du Racing 92 apportera son dynamisme et son audace, tandis que Ntamack, en patron, orchestrera le jeu face à une défense sud-africaine réputée pour sa puissance et sa discipline.

Les Springboks, une machine à gagner

L’adversaire du jour, quasiment inchangé depuis ses sacres mondiaux de 2019 et 2023, force le respect. « C’est une équipe impressionnante, double championne du monde, avec un noyau de joueurs expérimentés et de jeunes qui montent », souligne Ntamack. « Ils sont complets : des avants surpuissants, des trois-quarts explosifs… Quand ils jouent dans l’avancée, ils deviennent très difficiles à arrêter. »

Le Français se méfie notamment de son vis-à-vis, Sacha Feinberg-Mngomezulu, nouveau talent du rugby sud-africain. « Il apporte une vraie plus-value à cette équipe. Avec Kolbe, Arendse ou leurs centres, ça fait une ligne d’attaque redoutable. Il faudra être solides partout pour rivaliser. »

Les ballons aériens, une priorité de travail

Conscient que les Springboks excellent dans le jeu au pied de pression, le XV de France a intensifié ses séances de travail dans ce domaine. « On s’améliore sur les réceptions de ballons hauts, c’est un secteur clé face à eux », explique Ntamack. « On essaie de trouver des solutions pour récupérer ces ballons, renverser la pression et reprendre le contrôle du jeu. »

Un retour libéré et plein de fraîcheur

Pour le Toulousain, cette rencontre marque aussi un tournant personnel. Après une saison 2024 marquée par des pépins physiques, il retrouve enfin toutes ses sensations. « Je me sens à 100 %, c’est un vrai plaisir. Ça faisait longtemps que je n’avais pas abordé une tournée de novembre dans cet état », confie-t-il avec le sourire. « J’ai la même excitation qu’un gamin qui porte le maillot bleu pour la première fois. J’espère que ça se verra samedi soir. »

France – Afrique du Sud : une affiche à haute intensité

Ce choc attendu promet une confrontation spectaculaire entre deux des meilleures nations du monde. Pour Romain Ntamack et ses coéquipiers, il s’agit moins d’une revanche que d’un nouveau chapitre à écrire — celui d’un groupe en reconstruction, ambitieux, et prêt à se mesurer à ce qui se fait de mieux sur la planète rugby.

Actualités en rapport