Troisième match et troisième défaite face aux All Blacks

L'équipe de France de rugby a conclu sa tournée d’été en Nouvelle-Zélande par une troisième défaite consécutive, s'inclinant 29-19 à Hamilton ce samedi. Pourtant en tête à la pause, les hommes de Fabien Galthié ont fini par céder face à la puissance et à la constance des All Blacks, qui réalisent un sans-faute dans cette série de tests.

🇳🇿🇫🇷 Les Bleus ont été courageux lors de ce 3e test, mais ce sont les All Blacks l'emportent ce soir à Hamilton.#NZLFRA #XVdeFrance pic.twitter.com/8BjdJxt7As

— France Rugby (@FranceRugby) July 19, 2025

Une entame prometteuse, des intentions affirmées

Les Bleus avaient pourtant commencé ce dernier test-match avec détermination. Solides en défense, ils ont résisté à de longues séquences offensives néo-zélandaises sans concéder de points, avant de transformer leur première opportunité en essai grâce à Nolann Le Garrec, qui s’infiltrait habilement après un maul bien organisé (0-7, 9e).

Quelques minutes plus tard, Anton Lienert-Brown offrait une pénalité sur une faute bête, que les Français transformaient pour mener 10-0 à la 20e minute. Le XV de France imposait alors son rythme et sa rigueur tactique.

Mais la machine néo-zélandaise n’était jamais loin. Sur une inspiration de Cortez Ratima, Will Jordan exploitait une faille dans la couverture française pour marquer un essai rageant (7-10). Les Bleus répliquaient immédiatement avec un drop d’Antoine Hastoy, travaillé durant la semaine, puis un grattage salvateur de Mickael Guillard permettait d’ajouter trois points supplémentaires. À la pause, la France menait 19-10, après une première période solide, lucide, et pleine d’envie.

L’élastique casse en seconde période

Dès la reprise, la France affichait la même intensité, avec un Gabin Villière omniprésent dans les duels aériens. Mais petit à petit, les All Blacks reprenaient du terrain, grignotant la défense française vague après vague. Lienert-Brown franchissait la ligne pour rapprocher les siens à deux petits points (17-19, 43e), et les Bleus perdaient peu à peu en maîtrise.

🇳🇿🇫🇷 Les Bleus sont en tête à la pause dans ce 3e et dernier test ! 💪 On ne lâche rien !#NZLFRA #XVdeFrance pic.twitter.com/x3mKGQXDgN

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La bascule du match s’est faite à l’heure de jeu, sur un coup de pied rasant de Damian McKenzie. Sevu Reece dominait Leo Barre dans le duel, et Du'Plessis Kirifi marquait l’essai du basculement (22-19, 60e). Les All Blacks prenaient pour la première fois les commandes du match.

La France tentait alors de réagir, et Émilien Gailleton fut tout proche de marquer en coin. Mais la domination néo-zélandaise en mêlée et leur présence physique dans les 30 mètres français asphyxiaient les espoirs tricolores. À la 76e minute, Jordie Barrett raffûtait Romain Taofifénua, libérant l’espace pour Brodie McAlister, auteur de l’essai qui scellait définitivement le sort de la rencontre (29-19).

Une tournée frustrante mais riche d’enseignements

Avec trois défaites en trois matches (31-27 à Dunedin, 43-17 à Wellington et 29-19 à Hamilton), les Bleus repartent bredouilles de Nouvelle-Zélande, malgré des phases de jeu encourageantes. La première mi-temps de ce dernier test, notamment, aura montré que cette équipe de France, rajeunie et expérimentale, peut rivaliser avec les meilleurs… mais sur des séquences trop courtes.

Le sélectionneur Fabien Galthié a profité de cette tournée pour lancer de nouveaux visages et travailler de nouveaux automatismes. Le niveau d’intensité requis face à une nation comme la Nouvelle-Zélande, capable d’accélérer à tout moment, servira de référence pour la suite du projet tricolore.

Prochain objectif : se reconstruire avant les grandes échéances

Ce retour à la réalité vient rappeler à la France que les promesses affichées à domicile doivent désormais s’exporter. Cette tournée, si difficile au plan comptable, pourrait poser les bases d’un renouveau à moyen terme, en vue des prochaines échéances internationales, et notamment de la tournée d’automne et du Tournoi des Six Nations.

Les Bleus ont chuté trois fois, mais ils n’ont pas sombré. Ils repartent avec des certitudes défensives à affiner, une charnière en développement, et des jeunes joueurs comme Le Garrec, Gailleton ou Guillard qui ont prouvé qu’ils avaient leur place au très haut niveau. À condition désormais d’apprendre vite, et de convertir les intentions en résultats.