Une victoire francaise sur le tour avant la fin?

Nico Par Nico

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Alors que le peloton s’approche de Paris et de la fin de ce Tour de France 2025, un constat s’impose : les coureurs français n’ont toujours pas levé les bras. Ce scénario, s’il venait à se confirmer, rappellerait le douloureux souvenir de 1999, dernière édition sans victoire tricolore. À six jours de l’arrivée, les occasions de briller se font rares, et les statistiques ne sont guère encourageantes. Étape par étape, voici un point complet sur les maigres chances françaises de sauver l’honneur.

Montpellier – Mont Ventoux

Étape reine par excellence, l’arrivée au sommet du Mont Ventoux promet un spectacle grandiose. Et lorsqu’un monument du cyclisme est en jeu, Tadej Pogacar n’est jamais loin. Obnubilé par sa place dans l’histoire, le Slovène a très probablement coché cette date sur son calendrier.

Côté français, Lenny Martinez incarne la seule vraie opportunité. En dehors des prétendants au classement général, le jeune grimpeur pourrait tenter une échappée au long cours. Mais sur une telle montée, difficile d’imaginer Pogacar laisser filer un tel prestige.

Conclusion : Infime espoir côté tricolore, sauf scénario exceptionnel en tête de course.

Bollène – Valence

C’est la dernière étape réservée aux sprinteurs, et les Français ne semblent pas en position de force dans cette hiérarchie bien établie. Jonathan Milan, Tim Merlier ou encore Biniam Girmay dominent les arrivées massives, reléguant Paul Penhoët, Arnaud Démare ou Anthony Turgis au second plan.

Seule option envisageable : une course débridée, où les sprinteurs sont piégés par une échappée opportuniste. Mais en troisième semaine, tout le monde connaît la musique.

Conclusion : À moins d’un coup de poker collectif, les sprinteurs français devront encore patienter.

Vif – Courchevel (Col de la Loze)

Probablement l’étape la plus difficile de ce Tour, avec une arrivée mythique au Col de la Loze. Et l’histoire personnelle de Pogacar avec ce col laisse peu de place au doute : le Slovène veut prendre sa revanche sur sa défaillance de 2023.

Même avec Lenny Martinez à l’avant pour le maillot à pois, la perspective d’une victoire française semble totalement illusoire. Le niveau des favoris est tout simplement trop élevé.

Conclusion : Objectif points en montagne, pas victoire d’étape.

Albertville – La Plagne

Le lendemain d’une grosse explication entre favoris, cette étape pourrait permettre aux baroudeurs ou outsiders de tenter leur chance. Là encore, Lenny Martinez sera un nom à surveiller pour une échappée, mais les places seront chères.

Les Ben O’Connor, Felix Gall, ou Matteo Jorgenson, déçus du classement général, auront eux aussi des ambitions. Les Français comme Jordan Jegat ou Warren Barguil devront être au top tactiquement et physiquement.

Conclusion : Possible, mais la concurrence est rude, même parmi les non-favoris.

Nantua – Pontarlier

Voici la meilleure opportunité tricolore d’ici Paris. Avec un parcours accidenté mais sans ascension majeure, cette étape s’adresse aux baroudeurs. Et de ce côté, les Français ont des atouts.

À Carcassonne, dans une étape similaire, ils étaient quatre dans le top 10 : Alaphilippe, Laurance, Madouas et Jegat. Si une échappée va au bout, ces hommes peuvent jouer la gagne. Mais attention : Mathieu Van der Poel, Quinn Simmons ou Wout Van Aert pourraient eux aussi se mêler à la lutte.

Conclusion : La meilleure fenêtre de tir, à condition d’être dans la bonne échappée.

Mantes-La-Ville – Paris Champs-Élysées

Depuis Jean-Patrick Nazon en 2003, aucun Français n’a levé les bras sur les Champs. Cette année, une nouveauté pourrait tout changer : la côte de Montmartre, à franchir trois fois, dont une ultime fois à seulement 6 kilomètres de l’arrivée.

Ce changement tactique pourrait empêcher un sprint massif classique, et ouvrir la porte à un puncheur comme Romain Gregoire ou Kévin Vauquelin. Mais là encore, Pogacar pourrait vouloir conclure son Tour en beauté.

Conclusion : Une arrivée plus ouverte que d’habitude, mais Pogacar et les sprinteurs étrangers seront durs à battre.

Bilan : un espoir ténu mais réel

À moins d’une surprise dans les Alpes ou d’un exploit de baroudeur dans le Jura, le scénario d’un Tour 2025 sans victoire française se précise. Les meilleures cartes s’appellent Lenny Martinez, Julian Alaphilippe, Valentin Madouas, ou encore Jordan Jegat, mais chacun devra composer avec une concurrence féroce et des leaders intouchables.

Si la disette se prolonge, ce sera une profonde déception, mais aussi un signe des temps : le cyclisme mondial ne laisse que peu de marge à l’improvisation ou à la chance. Pour briller, il faudra un coup de panache… ou un miracle.

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