Jonathan Milan double la mise

Le sprinteur italien Jonathan Milan (Lidl-Trek) s’est imposé ce mercredi lors de la 17e étape du Tour de France, entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Valence. Une victoire marquée par un final tendu, rendu périlleux par la pluie, un tracé urbain technique et une chute collective sous la flamme rouge. À l’issue d’un sprint réduit et désorganisé, Milan a su faire parler sa puissance et son sang-froid pour franchir la ligne en tête devant Jordi Meeus (Red Bull-Bora Hansgrohe) et Tobias Lund Andresen (Picnic PostNL).

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Un final perturbé par une chute massive

À 900 mètres de l’arrivée, alors que les équipes de sprinteurs tentaient de se positionner sur un tracé rendu glissant et dangereux, une lourde chute a décimé une grande partie du peloton. Parmi les victimes, Tim Merlier (Soudal-Quick Step), grand rival de Milan pour les arrivées massives, n’a pu défendre ses chances. Biniam Girmay (Intermarché-Wanty), lui, a été plus sévèrement touché après avoir violemment percuté les barrières.

Jonathan Milan, mal placé à deux kilomètres de la ligne, a néanmoins su se faufiler habilement pour remonter les positions. Il a évité de justesse la chute survenue juste derrière lui, avant de lancer son sprint à 200 mètres de l’arrivée. Malgré le retour appuyé de Meeus, l’Italien a tenu bon et signé sa deuxième victoire d'étape sur cette Grande Boucle, après son succès à Laval.

Milan conforte son maillot vert

Cette victoire revêt une importance stratégique pour Milan, toujours en lutte pour le maillot vert du classement par points. En début de journée, Tadej Pogacar, pourtant grimpeur, n’était qu’à 11 unités de l’Italien. Avec ce nouveau succès, Milan creuse l’écart et reprend une marge précieuse, probablement décisive dans cette dernière semaine où les occasions de sprint se raréfient.

Une échappée contrôlée, une tentative d’Ineos

La journée avait pourtant démarré sur un tout autre tempo. Un quatuor composé de Vincenzo Albanese (Tudor), Quentin Pacher (Groupama-FDJ), Mathieu Burgaudeau (TotalEnergies) et Jonas Abrahamsen (Uno-X) s’était échappé après un début d'étape mouvementé. L’échappée n’a cependant jamais obtenu plus de trois minutes d’avance.

À la surprise générale, Ineos Grenadiers a tenté un coup de poker à 98 km de l’arrivée, accélérant le rythme à l’approche du col du Perthuis. L’action a brièvement fracturé le peloton, piégeant notamment les deux sprinteurs vedettes, Merlier et Milan. Mais la tentative a finalement avorté, le peloton se reformant à 74 km de l’arrivée.

Wout Van Aert (Visma-Lease a Bike) a lui aussi tenté une offensive solitaire dans le col de Tartaguille, mais il a été rapidement repris, la pluie rendant toute attaque plus difficile. Le dernier résistant, Abrahamsen, a été avalé à 4 km de l’arrivée, scellant le destin de l’étape pour un sprint massif… malheureusement tronqué par la chute.

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Un doublé historique pour Milan

À seulement 24 ans, Jonathan Milan devient le premier sprinteur italien depuis Alessandro Petacchi en 2010 à remporter deux sprints massifs sur un même Tour de France. Il signe également sa huitième victoire cette saison, dans un style toujours plus affirmé.

En dépit des incidents, aucun changement au classement général n’est à signaler, les temps ayant été neutralisés dans les cinq derniers kilomètres conformément au règlement.

Classement de l’étape :

Jonathan Milan (Lidl-Trek)

Jordi Meeus (Red Bull-Bora Hansgrohe)

Tobias Lund Andresen (Picnic PostNL)

Arnaud De Lie (Lotto Dstny)

Mads Pedersen (Lidl-Trek)

À venir : la montagne et les derniers défis

Le peloton abordera dès demain une étape de montagne, où les grimpeurs auront l’occasion de reprendre la main. Pour Milan, la mission est désormais de conserver son maillot vert jusqu’aux Champs-Élysées, alors que le Tour entame sa dernière ligne droite.