Tour de France 2026 : le tracé dévoilé

Lenny Par Lenny

Publié le

Le Tour de France 2026 s’annonce comme une épopée. Présenté ce jeudi à Paris, le parcours de la 113ᵉ édition promet un spectacle grandiose du 4 au 26 juillet 2026. Avec un Grand Départ à Barcelone, deux arrivées à l’Alpe d’Huez, et plus de 54 000 mètres de dénivelé positif, cette Grande Boucle s’annonce comme l’une des plus montagneuses du siècle.

Un départ catalan aux accents explosifs

Pour la première fois depuis 2009, le Tour s’élancera d’Espagne, depuis Barcelone, avec un contre-la-montre par équipes de 19 kilomètres autour de la colline de Montjuïc. Le ton est donné : rythme, nervosité et spectacle urbain. Les deux étapes suivantes, entre Tarragone et Les Angles, plongeront déjà le peloton dans la haute montagne. L’arrivée aux Angles, perchée à 1 600 mètres d’altitude, marquera la première explication entre les favoris. Puis viendront Foix, Pau, et Gavarnie-Gèdre, théâtre de la première grande bataille pyrénéenne, avec le Tourmalet et l’Aspin au programme. Une entrée en matière sans concession avant la traversée du Sud-Ouest vers Bordeaux et Ussel, terrain de chasse pour baroudeurs et sprinteurs.

Le cœur du pays et les pièges du Massif Central

La deuxième semaine mènera les coureurs du Cantal jusqu’aux Vosges, en passant par les routes escarpées du Massif Central. L’étape du Lioran promet de faire des dégâts : courte, nerveuse, et bardée de montées abruptes. Les sprinteurs reprendront ensuite la main entre Vichy et Nevers, avant que le peloton ne se frotte à une série de reliefs piégeux en Bourgogne et Franche-Comté. Mais le véritable tournant se dessinera dans les Vosges, avec l’arrivée au Markstein, théâtre d’un combat attendu entre les favoris du général. Avant la journée de repos, le peloton affrontera le Plateau de Solaison, l’un des juges de paix du Tour 2017. Les pentes y dépassent les 9 %, et les jambes commenceront à peser.

Les Alpes, un final dantesque

La dernière semaine s’annonce historique. Après un contre-la-montre individuel de 26 km entre Évian et Thonon-les-Bains, les grimpeurs plongeront dans les Alpes pour un festival d’altitude. Les étapes vers Orcières-Merlette puis l’Alpe d’Huez mettront le feu aux poudres. Et surtout, la 20ᵉ étape, de Bourg-d’Oisans à l’Alpe d’Huez, s’annonce déjà légendaire : 5 600 mètres de dénivelé positif, trois géants mythiques — la Croix de Fer, le Galibier et l’Alpe d’Huez par Sarenne. Un enchaînement titanesque où tout pourra basculer à la veille de Paris. “Même avec sept minutes d’avance, le maillot jaune ne dormira pas tranquille”, a lancé Christian Prudhomme, le directeur du Tour, lors de la présentation.

Un final parisien entre tradition et audace

Le Tour 2026 s’achèvera donc dans un décor inédit : une entrée dans Paris par Montmartre, avant la boucle finale sur les Champs-Élysées. Le peloton grimpera la butte du Sacré-Cœur avant de plonger vers la plus belle avenue du monde. Une conclusion à la fois poétique et spectaculaire, à l’image de cette édition hors norme.

Les étapes à ne surtout pas manquer

Certaines journées du Tour 2026 promettent d’entrer directement dans la légende. Voici les rendez-vous à entourer sur le calendrier :

Étape 1 : Barcelone (contre-la-montre par équipes, 19 km)

Le Tour démarre fort avec un chrono spectaculaire autour de Montjuïc. Les premières secondes d’écart pourraient déjà peser lourd dans la suite de la course.

Étape 6 : Pau - Gavarnie-Gèdre

Premier grand choc en haute montagne. Avec le Tourmalet et une arrivée inédite au cœur du Parc national des Pyrénées, cette journée devrait offrir un décor grandiose et des écarts significatifs.

Étape 10 : Aurillac - Le Lioran

Terrain typique du Massif Central, propice aux offensives. Une étape courte, intense, parfaite pour les audacieux.

Étape 14 : Mulhouse - Le Markstein

Retour dans les Vosges pour une étape dense et exigeante. Le Grand Ballon pourrait faire office de tremplin pour les favoris à l’attaque.

Étape 15 : Champagnole - Plateau de Solaison

La veille du deuxième jour de repos, une étape terrible dans les Alpes du Nord. Les 11 km à 9 % du Solaison rappelleront de douloureux souvenirs à bien des coureurs.

Étape 16 : Évian -Thonon (contre-la-montre individuel, 26 km)

Un chrono vallonné, au bord du Léman, qui pourrait rebattre les cartes avant les deux arrivées à l’Alpe d’Huez.

Étape 19 : Gap - Alpe d’Huez

Courte, explosive et redoutable : 128 km pour 3 500 m de D+. Une montée finale mythique, avec une foule attendue comme aux plus belles heures du Tour.

Étape 20 : Bourg-d’Oisans - Alpe d’Huez (via Galibier et Croix de Fer)

L’étape-reine, celle dont on parlera encore dans dix ans. La Croix de Fer (24 km à 5,2 %) pour commencer, le Télégraphe (11,9 km à 7,1 %) ensuite, puis le Galibier, toit du Tour (17,7 km à 6,9 %), et l’ascension de l’Alpe d’Huez par le col de Sarenne (12,8 km à 7,3 %) soit un total de 5 600 mètres de dénivelé, et un final en apothéose.

Étape 21 : Thoiry - Paris (via Montmartre)

Une arrivée parisienne inédite : passage par la rue Lepic, le Sacré-Cœur, puis descente vers les Champs-Élysées. Le cadre idéal pour célébrer le vainqueur du Tour 2026.