Alex Lanier ne verra pas les quarts de finale

Nico Par Nico

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L’Arena Porte de la Chapelle espérait voir Alex Lanier rallier les quarts de finale des Championnats du monde, mais le prodige normand de 20 ans s’est incliné ce jeudi face au Chinois Weng Hong Yang (21-18, 21-12). Une lourde défaite qui met fin aux ambitions tricolores en simple, après l’élimination plus tôt dans la journée de Christo Popov.

Un match qui bascule trop tôt

Tout avait pourtant bien commencé pour Lanier, 7e mondial, lancé par une entame parfaite. Avec ses smashes puissants et une avance confortable (11-3 à la pause du premier set), il semblait avoir la mainmise sur le match. Mais le Français a progressivement perdu le fil, incapable d’adapter son jeu au changement tactique de son adversaire. Ses attaques se sont multipliées dans le filet ou dans le couloir, laissant apparaître une crispation inhabituelle malgré les encouragements nourris du public parisien.

« J’étais en contrôle sur le match puis il a changé de tactique et j’ai perdu le fil. Je me suis mis à avoir de mauvaises trajectoires, à ne pas me sentir bien. Et quand mentalement tu es là, que physiquement aussi, mais que la main n’y est pas, ça devient ensuite beaucoup plus dur », a reconnu Lanier après la rencontre.

En perte de repères

Le récent champion d’Europe a ensuite sombré, incapable de défendre avec efficacité ni de retrouver son déplacement explosif. Une raquette laissée au sol symbolisait son impuissance face à un Weng Hong Yang inspiré et en pleine confiance. « J’ai été juste mauvais. Il y a un moment où ça a basculé, j’ai essayé de me raccrocher mais je n’ai juste pas été assez bon. Ce n’était pas le match que je voulais », a-t-il admis, le visage marqué par la frustration.

Son entraîneur, Kestutis Navickas, est resté impassible en bord de terrain, conscient que le retard accumulé dans le deuxième set était trop lourd à combler. Weng, 16e mondial, n’a plus jamais été inquiété et a dominé les débats physiquement comme psychologiquement pour s’imposer logiquement.

Un coup d’arrêt pour le clan français

Avec cette défaite, le dernier représentant tricolore en simple masculin quitte la compétition, laissant planer un sentiment de gâchis. Lanier avait l’opportunité de rejoindre les quarts, où il aurait pu retrouver le n°1 mondial Shi Yu Qi, tombeur de Popov et déjà vainqueur du Normand en finale de l’Open du Japon en juillet.

Si la déception est immense pour le public et pour le joueur, Lanier garde malgré tout une vision tournée vers l’avenir. « Je suis frustré mais je me sens bien physiquement, j’ai encore beaucoup à faire et d’autres objectifs pour la fin de saison », a-t-il affirmé.

À seulement 20 ans, Alex Lanier reste l’un des plus grands espoirs du badminton mondial. Cette sortie prématurée à Paris, aussi amère soit-elle, s’inscrit dans un apprentissage qui pourrait renforcer son mental avant les prochaines grandes échéances.

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