Louis Bielle-Biarrey se confie avant le choc face à l'Afrique du Sud

Deux ans après la cruelle élimination en quarts de finale de la Coupe du monde face à l’Afrique du Sud (29-28), l’ailier international Louis Bielle-Biarrey s’apprête à retrouver les doubles champions du monde. Avant la rencontre du 8 novembre à Marseille, le jeune trois-quarts bordelais refuse pourtant de parler de revanche. Pour lui, ce test face aux Springboks n’est qu’une étape vers un objectif plus lointain : la Coupe du monde 2027.

Une page tournée depuis la Coupe du monde 2023

Le souvenir de la défaite du 15 octobre 2023 reste douloureux pour les supporters français, mais pour les joueurs, il appartient déjà au passé.

« On n’est plus du tout en mode revanche », affirme Bielle-Biarrey. « On est concentrés sur notre objectif, qui est porté sur 2027. Ce match, c’est un sacré challenge, un gros défi. On reçoit les doubles champions du monde à la maison, les vainqueurs du Rugby Championship. C’est notre premier match de la saison, notre match de rentrée. »

Le jeune ailier de 21 ans reconnaît que la frustration avait été immense après la défaite d’un point face aux Sud-Africains, mais il insiste sur le fait que le groupe a évolué :

« Sur le coup, il y a eu beaucoup de déception, mais maintenant, ça fait deux ans. On est tous passés à autre chose. Pour ma part, il ne reste plus grand-chose de cette frustration. »

Les ballons hauts, un axe de travail incontournable

Symbole du réalisme sud-africain, la domination sur les ballons aériens avait coûté cher au XV de France lors du quart de finale de 2023. Le staff tricolore n’a pas oublié cette leçon, et les joueurs non plus.

« Oui, cette semaine c’est un focus, mais ça le sera aussi les autres semaines », explique Bielle-Biarrey. « Le rugby international est de plus en plus tourné vers ça. Toutes les équipes vont nous amener là-dedans. On sait qu’on ne gagnera pas tous les ballons, mais on veut maîtriser ces rebonds qui, à la Coupe du monde, nous avaient fait mal. »

Lucide, le Bordelais sait que les Springboks ne changeront pas de recette : un jeu direct, puissant et précis dans le combat aérien. Pour le XV de France, c’est l’occasion idéale de tester ses repères et sa solidité défensive face à la meilleure équipe du monde.

Des Springboks toujours aussi redoutables

Depuis leur sacre mondial, les Sud-Africains ont continué de dominer le rugby mondial. Une continuité qui impressionne Bielle-Biarrey :

« Peu importe l’équipe qui joue, ils arrivent toujours à performer. C’est impressionnant mais aussi stimulant pour nous. Cela rend le challenge encore plus beau. »

Les doubles champions du monde se présenteront au complet pour cette tournée d’automne, tandis que les Bleus, en pleine phase de reconstruction, chercheront surtout à poser des bases solides avant 2027.

Un test grandeur nature avant 2027

Pour Louis Bielle-Biarrey, ce rendez-vous de novembre n’a rien d’un règlement de comptes. Il s’agit avant tout d’un test de haut niveau, essentiel à la progression du groupe France.

« On veut vraiment se tester et construire autour de ce match, peu importe le résultat. Ce n’est pas la finale de la Coupe du monde, mais un bon point de passage pour la suite. »

Le message est clair : pas de revanche, pas de rancune, mais une ambition intacte. À 21 ans, Bielle-Biarrey incarne cette nouvelle génération française tournée vers l’avenir, consciente du chemin à parcourir mais déterminée à apprendre des meilleurs.

Rendez-vous le 8 novembre à Marseille, où les Bleus affronteront les Springboks avec l’espoir de mesurer leurs progrès face à l’ogre sud-africain.

Une affiche entre le souvenir d’hier et les promesses de demain.