Alex Lanier éliminé lui aussi

Nico Par Nico

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Dernier Français à s’élancer ce mardi sur le court central de la Glaz Arena, Alex Lanier n’a pas réussi à prolonger la ferveur du public rennais. Le Normand, 7e mondial, a été battu dès le premier tour des Internationaux de France (Super 750) par l’Indonésien Alwi Farhan (21-15, 21-16). Une défaite frustrante, trois jours seulement après sa demi-finale disputée au Danemark.

Une fatigue évidente dès l’entame

Lanier, qui confessait avant le match « se sentir fatigué », a rapidement semblé émoussé face à un adversaire en pleine progression. Alwi Farhan, 17e au classement mondial après avoir gagné plus de dix places depuis juillet, a imposé un rythme soutenu dès les premiers échanges.

Souriant et détendu au début, le Français s’est même amusé d’un volant coincé sur la bande du filet, sous les rires complices du public. Mais le ton s’est vite durci : plus le match avançait, plus l’écart se creusait. Incapable d’imposer sa puissance habituelle ni de dicter les échanges, Lanier a subi la vitesse d’exécution du jeune Indonésien, particulièrement précis et constant.

« Il a imposé un gros rythme dès le départ et a fait très peu de fautes. J’ai essayé de faire de mon mieux, mais il a été très bon, c’est surtout ça. On a fait de gros rallyes, je n’ai pas souvent été vainqueur d’ailleurs », reconnaissait Lanier après la rencontre.

Des signes de faiblesse physique

Dans le deuxième set, le Français a mieux résisté, retrouvant par moments de l’allant et de la justesse. Mais gêné par un strapping au genou droit, il a laissé apparaître des signes de fatigue. Ses appuis semblaient moins solides, et il peinait parfois à se relever après des plongeons défensifs. Farhan, lucide, a su exploiter ces failles en le déplaçant sans relâche et en variant les trajectoires, entre attaques au corps et volants déposés au millimètre sur les lignes.

Une élimination à relativiser

Très attendu par le public français après ses Mondiaux en demi-teinte, Alex Lanier a cette fois payé les efforts consentis la semaine passée au Danemark. Son parcours dense et exigeant laisse entrevoir un léger contre-coup, autant physique que mental.

« Je n’étais pas très solide sur mes appuis. Je me suis senti un peu diminué physiquement et mentalement. Maintenant, c’est comme ça. Je dois aussi assumer ce genre de semaines (enchaîner deux tournois majeurs) et je vais apprendre, aussi », a-t-il confié, lucide et sans regret.

Malgré cette sortie prématurée, le jeune Normand reste l’un des grands espoirs du badminton français. Il lui faudra désormais digérer cette défaite, soigner son genou, et revenir avec le plein d’énergie pour les prochaines échéances.

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