Quartararo solide, Zarco en souffrance à Sepang

Le vingtième rendez-vous de la saison MotoGP a souri à Alex Márquez (Gresini Ducati). Le cadet de la fratrie espagnole a remporté ce dimanche à Sepang son troisième succès de la saison, après ceux conquis à Jerez et Barcelone. Derrière lui, Pedro Acosta (KTM) et Joan Mir (Honda) complètent un podium marqué par la régularité et les rebondissements. Côté français, Fabio Quartararo (Yamaha) décroche une belle cinquième place, tandis que Johann Zarco (Honda LCR) termine douzième après avoir longtemps figuré dans le Top 10.

Course sprint : Bagnaia impérial, Quartararo opportuniste

La journée de samedi avait donné le ton d’un week-end intense. Francesco Bagnaia (Ducati) s’était imposé lors de la course sprint, confirmant sa pole position et son regain de forme après une période d’instabilité. L’Italien a devancé Alex Márquez et, initialement, Fermín Aldeguer, avant que ce dernier ne soit pénalisé de huit secondes pour une pression de pneus non conforme. Cette sanction a permis à Fabio Quartararo d’être reclassé cinquième, un résultat encourageant pour le Français après une série asiatique en demi-teinte. « Je savais que d’autres étaient plus rapides, mais j’ai tout donné. Notre vraie position était entre la 5e et la 7e place », a déclaré Quartararo, lucide sur les limites de sa Yamaha, toujours en retrait en vitesse de pointe face aux Ducati. Johann Zarco, de son côté, a terminé 8e du sprint, prenant deux points au championnat mais regrettant de ne pas pouvoir suivre le rythme de ses coéquipiers Honda : « Je reprends de la confiance, mais je n’ai pas encore le contrôle pour être compétitif. »

La course : domination d’Alex Márquez, désillusion pour Bagnaia

Le lendemain, sous une chaleur moite typique de Sepang, la hiérarchie s’est rapidement mise en place. Parti de la pole position, Bagnaia a pris un excellent départ devant Alex Márquez et Pedro Acosta. Mais dès le deuxième tour, le pilote espagnol de Gresini a pris les commandes, creusant l’écart avec autorité. Derrière, Acosta et Bagnaia se sont livrés une superbe bataille pour la deuxième place, jusqu’à ce que le pilote KTM prenne définitivement l’avantage à mi-course. Le suspense s’est arrêté à trois tours de l’arrivée, quand Bagnaia a dû abandonner sur crevaison, laissant Joan Mir grimper sur son deuxième podium de la saison. Alex Márquez s’impose finalement avec 2,6 secondes d’avance sur Acosta, tandis que Mir complète le podium à plus de huit secondes.

Les Français : Quartararo dans le rythme, Zarco en souffrance

Fabio Quartararo, longtemps quatrième, a dû céder dans les derniers tours face à Franco Morbidelli (VR46 Ducati). Le Niçois termine cinquième, un résultat solide compte tenu des performances limitées de sa Yamaha. « On est encore trop justes sur les accélérations, mais c’est une course propre. On voulait finir entre 5e et 7e, c’est fait. » Johann Zarco, après un bon début de course, a rétrogradé en fin de peloton pour finir douzième. Le Français souffre toujours du manque de constance de sa Honda, mais se félicite d’avoir terminé sans chute : « Je ne monte plus sur la moto avec la peur de tomber, c’est déjà un pas en avant. »

Cap sur l’Europe

La saison MotoGP 2025 touche à sa fin. Il ne reste plus que deux Grands Prix, à Portimão (Portugal) puis à Valence (Espagne). Alex Márquez, désormais assuré du titre de vice-champion du monde derrière son frère Marc (forfait mais champion depuis l’Indonésie), pourrait viser une quatrième victoire pour conclure une saison exceptionnelle. Pour les Français, l’objectif est clair : finir fort avant un hiver décisif pour préparer 2026. Quartararo veut retrouver le podium à Portimão, son circuit fétiche. Zarco, lui, espère que les progrès de Honda se confirmeront enfin.