Qui sont les favorites de ce mondial?
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Le Championnat du monde de handball féminin s’ouvre ce mercredi en Allemagne et aux Pays-Bas, avec un casting prometteur mais des dynamiques bien différentes selon les nations. Guidée par le retour de sa star Nora Mörk, la Norvège avance en grande favorite. Derrière elle, ses principaux rivaux, la France – tenante du titre – et le Danemark, arrivent très diminués. Tour d’horizon des forces en présence.
Norvège : l’armada scandinave veut reprendre son trône
Championnes olympiques et d’Europe, les Norvégiennes entament une nouvelle ère avec l’arrivée sur le banc d’Ole Gustav Gjekstad, successeur du légendaire Thorir Hergeirsson. Malgré ce changement majeur, leur statut ne bouge pas : la Norvège reste l’équipe à battre et vise clairement à reconquérir le titre mondial perdu en finale contre la France il y a deux ans (28-31).
Si plusieurs cadres manquent à l’appel – notamment la capitaine Kari Brattset-Dale et les sœurs Silje et Sanna Solberg, en pause maternité, ainsi que Camilla Herrem, désormais retraitée –, la profondeur de l’effectif semble inaltérable. À 45 ans, l'inusable Katrine Lunde poursuit sa carrière internationale pour une ultime campagne. Mais la figure la plus attendue est bien Nora Mörk : de retour après sa maternité, l’arrière droite retrouve le rôle de guide aux côtés de la meilleure joueuse du monde, Henny Reistad.
Avec une base solide, une relève déjà performante et un duo Mörk–Reistad au sommet de son art, la Norvège apparaît plus favorite que jamais.
France & Danemark : deux géants fragilisés
France : un titre à défendre, mais une équipe recomposée
Championnes du monde en titre mais seulement quatrièmes à l’Euro 2024, les Bleues arrivent avec un groupe profondément remodelé. Cinq joueuses majeures manquent à l’appel :
- Estelle Nze Minko, Chloé Valentini et Laura Flippes (maternité)
- Laura Glauser (dos)
- Grace Zaadi (cuisse), qui pourrait néanmoins revenir en cours de tournoi
Le collectif de Sébastien Gardillou conserve toutefois ses fondamentaux : une gardienne d’élite en Hatadou Sako et un joyau offensif avec la jeune Léna Grandveau. Mais l’inexpérience pèse lourd, notamment au poste d’arrière droite où les novices Marie-Hélène Sajka et Emma Jacques suscitent des interrogations.
Danemark : une équipe décimée mais ambitieuse
Troisième force européenne ces dernières années, le Danemark fait face à une cascade d’absences. Sous la houlette de sa nouvelle entraîneure, Helle Thomsen, l’équipe doit composer avec quatre joueuses en pause maternité – dont la gardienne mythique Sandra Toft et la buteuse Louise Burgaard – et trois blessures majeures.
Dans ce contexte, la jeune gardienne Anna Kristensen, révélation de l’Euro 2023, et la puissante Anne Mette Hansen devront assumer un rôle de leaders pour encadrer un groupe inexpérimenté, particulièrement touché au poste de pivot.
Ces deux nations restent dangereuses, mais leur capacité à rivaliser avec la Norvège sur la durée du tournoi demeure incertaine.
Hongrie & Suède : outsiders aux ambitions réelles
Hongrie : la montée en puissance
La Hongrie renaît sportivement. Forte de sa médaille de bronze à l’Euro 2024 – son premier podium depuis douze ans –, elle aborde le Mondial avec une confiance renouvelée. Ses jeunes talents explosent : la demi-centre Petra Vamos et l’arrière droite Katrin Klujber incarnent cette nouvelle génération décomplexée.
En préparation, les Hongroises ont bien résisté à la Norvège (27-33) et surclassé l’Espagne (37-28). De quoi nourrir l’espoir d’un parcours historique
Suède : un besoin de rachat
Demi-finaliste aux Jeux olympiques de Paris, la Suède sort d’un Euro décevant (5e place). L’équipe reste pourtant solide, portée par la dynamique Jamina Roberts et la gardienne de Metz, Johanna Bundsen. Le groupe est expérimenté, mais les blessures de deux cadres, Jenny Carlson et Anna Lagerquist, pèsent en début de compétition.
Si les Suédoises retrouvent leur régularité, elles pourront viser le dernier carré.
Pays-Bas : l’espoir d’un sursaut à domicile
Championnes du monde en 2019, les Néerlandaises n’ont plus atteint les demi-finales depuis leur sacre. L’équipe est en perte d’allure, mais ce Mondial organisé (en partie) à domicile pourrait servir d’électrochoc.
Les superstars Lois Abbingh et Estavana Polman joueront leur dernière compétition sous le maillot orange, un élément émotionnel qui pourrait galvaniser l’équipe. Entourées de joueuses expérimentées, elles espèrent profiter de l’engouement populaire à Rotterdam, où se déroulera le Final Four.
Quant à l’autre pays hôte, l’Allemagne, son niveau actuel laisse penser qu’elle part de bien plus loin pour s’immiscer parmi les prétendantes.
Conclusion : une compétition ouverte derrière l’ogre norvégien
Si la Norvège semble disposer de toutes les armes pour récupérer sa couronne mondiale, ses concurrents affichent des dynamiques contrastées. La France et le Danemark arrivent affaiblis, la Hongrie et la Suède montent en puissance, et les Pays-Bas rêvent d’un exploit à domicile.
Le Mondial s’annonce passionnant, avec une hiérarchie mouvante… mais une favorite incontestée.
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Par Nico