Championnat du monde féminin de handball

France - Danemark : plus le droit à l'erreur

Lenny Par Lenny

Publié le

Après avoir concédé leur première défaite face aux Pays-Bas (23-26) lors de la fin du Tour Principal, l'Équipe de France féminine de handball n'a plus droit à l'erreur. Les joueuses de Sébastien Gardillou affrontent le Danemark en quart de finale ce mercredi à 21h00 (en direct sur beIN SPORTS et TFX). Cet adversaire, invaincu dans la compétition, est un obstacle majeur sur la route de la défense du titre mondial.

MANQUE DE FINITION ET PERTES DE BALLE : LES RAISONS DE L'ÉCHEC

Le revers contre les Néerlandaises a exposé des faiblesses analysées immédiatement par le staff. L'ailière droite Lucie Granier a exprimé la frustration : « Les intentions étaient là, mais on a manqué de conclusion des deux côtés du terrain. En attaque, on a eu les situations mais on n’a pas mis les tirs. »

Malgré l'excellente performance d'Hatadou Sako dans les buts, le sélectionneur Gardillou a pointé deux problèmes majeurs : le manque d'efficacité au tir, avec des ratés sur des moments charnières , et un nombre trop élevé de pertes de balle, l'équipe ayant concédé 17 ballons, ce qui est rédhibitoire à ce niveau. L'absence de cadres habituelles se fait également sentir. Le sélectionneur a noté un manque de maîtrise chez certaines joueuses, soulignant qu'on ne peut pas attendre des jeunes d'endosser immédiatement de lourdes responsabilités dans un match sous haute pression.

LE DANEMARK, UN OBSTACLE MAJEUR

Le Danemark est un adversaire de taille. Il y a deux ans, la France avait privé les Scandinaves d'une finale, mais la saison passée, elles ont pris le dessus en demi-finale de l'EHF EURO. Sébastien Gardillou a mis l'accent sur la nécessité d'une réaction immédiate : « On l’avait perdu pour les mêmes raisons qu’on a perdu le match contre les Pays-Bas. On n’avait pas été assez rugueuses. » Lucie Granier insiste sur la nécessité de se concentrer sur soi-même : « S’il y a une revanche à prendre, c’est sur nous-mêmes. On se doit d’être meilleures que ça, on en est capable. »

LES AXES DE PROGRESSION INDISPENSABLES

Face à la « vague rouge » danoise, emmenée par une base arrière talentueuse (Helena Elver, Kristina Jorgensen, Julie Scaglione) et sécurisée par la gardienne Anna Kristensen, les Bleues devront absolument réussir leur entame de match. Orlane Kanor et Léna Grandveau ont toutes deux insisté sur l'urgence de ne plus commencer la rencontre avec un handicap. « Même si on a un gros caractère, à un moment, ça ne peut pas tout compenser non plus, » a prévenu Grandveau. Elles devront aussi présenter du danger sur tirs de loin pour ouvrir des espaces et ne pas subir la défense danoise. Enfin, elles devront être plus « rugueuses » en défense. La défense française doit être plus agressive et solidaire pour « enterrer les ballons » et provoquer les erreurs adverses.

Le quart de finale est un match couperet : il n'y aura « pas de seconde chance ». Les Bleues, qui ont « grillé leur joker » selon Gardillou, doivent prouver qu'elles peuvent mobiliser leurs atouts dans ce « moment qui compte » pour accéder au dernier carré.

Actualités en rapport