La France face aux Pays-Bas : un duel pour le bronze après la déception

Lenny Par Lenny

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L'équipe de France féminine de handball se prépare à son dernier combat du Mondial IHF 2025. Après la sévère défaite subie en demi-finale face à l'Allemagne (23-29), qui a mis fin à l'ambition de conserver leur titre, les Bleues doivent désormais se remobiliser pour décrocher la médaille de bronze. Cet enjeu est de taille, car, comme l'a rappelé Hatadou Sako, « ça reste une médaille dans un championnat du monde, ça n'est pas rien. » Ce dimanche 14 décembre à 14h30, l'adversaire sera le pays hôte, les Pays-Bas, eux aussi contraints de se battre pour la troisième place après avoir été surclassés par l'armada norvégienne (25-35).

Un parfum de revanche après la défaite en poule

Cette confrontation pour la troisième place est l'occasion d'une revanche immédiate. Les deux équipes se sont déjà rencontrées en phase de poules, où les Néerlandaises avaient infligé aux Françaises leur première défaite du tournoi (23-26). Ce revers avait coûté aux Bleues la première place de leur groupe. Jusqu'alors invaincus, les Pays-Bas ont eux aussi chuté lourdement en demi-finale face à l'armada norvégienne. Pour l'équipe hôte, le soutien du public sera un atout majeur dans cette "petite finale" pour décrocher le bronze à domicile. Pour la France, il s'agira de retrouver son efficacité offensive, qui a cruellement manqué face à la gardienne allemande Katharina Filter (11 arrêts) et une défense agressive. Les Bleues devront également éviter les erreurs techniques et les sanctions (carton rouge pour Oriane Ondono en demie) qui ont cassé leur rythme. Malgré deux échecs récents pour le bronze aux Championnats d'Europe (2022 et 2024), les Françaises visent une quatrième médaille sur les cinq dernières éditions du Mondial.

L'impératif de la reconstruction offensive

Les Françaises n'auront que très peu de temps pour panser les plaies de la demi-finale, un match où elles n'ont jamais réussi à inverser le cours des choses. Les déclarations d'après-match mettent en lumière les failles à corriger : un manque de précision dans la construction du jeu, de nombreuses occasions manquées face à la gardienne allemande Katharina Filter, et l'incapacité à marquer sur grand espace, une force habituellement tricolore. Tamara Horacek a insisté sur l'inefficacité offensive face à une « gardienne qui a fermé la boutique », tandis que Léna Grandveau, bien que combattive (5 buts), a déploré un manque d'efficacité et une mauvaise construction du jeu. Sébastien Gardillou a souligné que son équipe n'était « pas dans la même catégorie handballistique » que l'Allemagne et que l'écart final semblait « un peu conséquent » au regard de la combativité affichée. Cependant, il est essentiel que la force défensive montrée à certains moments (la défense 1-5, par exemple) soit immédiatement récompensée par des buts faciles.

Les forces en présence et les enjeux tactiques

Pour contrer les Pays-Bas, la France devra capitaliser sur l'impact de joueuses comme Sarah Bouktit (co-meilleure buteuse des Bleues avec 5 réalisations en demie) et l'énergie d'une Léna Grandveau dont la détermination a été saluée. La tâche sera ardue face aux Néerlandaises, portées par leur public, qui chercheront à s'appuyer sur leurs joueuses clés, comme la meneuse Estavana Polman. Sur le plan tactique, les Bleues devront absolument éviter la répétition des erreurs coûteuses vues vendredi, notamment les pertes de balle et les exclusions, comme le carton rouge d'Oriane Ondono. L'entrée en jeu de Méline Nocandy avait apporté du peps en première période, montrant la nécessité d'une base arrière à la fois percutante et précise. Malgré deux échecs récents dans les matchs pour la troisième place aux Championnats d'Europe, l'espoir est permis pour la France, qui avait remporté les six confrontations précédant leur défaite en poule face aux Pays-Bas. Il faudra désormais que les Bleues gardent « en tête qu'on a beaucoup bossé » et se battent pour cette « récompense », même si ce n'est pas celle espérée, comme l'a conclu Tamara Horacek.

Le match pour la médaille de bronze est une question de mental : celle des Bleues sera testée au maximum pour terminer ce Mondial sur une note positive.

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