Les réactions du staff et des joueuses après la belle victoire face au Danemark

L’équipe de France féminine de handball a livré mercredi une prestation majuscule pour s’imposer 31-26 face au Danemark en quart de finale du Championnat du monde, aux Pays-Bas. Longtemps en manque d’impact dans la compétition, les Bleues ont affiché un tout autre visage, mêlant engagement, agressivité et maîtrise collective. Un succès convaincant salué par le sélectionneur Sébastien Gardillou, mais aussi par ses joueuses, unanimement conquises par la performance.

Une démonstration saluée par Gardillou

Arrivé en zone mixte avec un sourire discret, Sébastien Gardillou ne cachait pas sa satisfaction :

« Je suis satisfait, presque content. Je serais content si on monte sur la boîte », glisse-t-il, rappelant que l’objectif final reste une médaille.

Le sélectionneur loue avant tout l’état d’esprit retrouvé de son groupe :

« Elles ont été déterminées, impliquées, à la hauteur de l’engagement qui leur manquait depuis le début du Championnat ».

La défense, souvent en difficulté lors des matchs précédents, a cette fois dominé tous les débats. Rigoureuse, rugueuse, intense, elle a étouffé les attaques danoises, pourtant parmi les plus structurées du Mondial.

« Elles ont mis une intensité folle dans les duels. Elles ont été d’une efficacité rare. Je suis fier de ce qu’elles ont accompli », souligne Gardillou, qui salue aussi la résilience d’un groupe souvent pointé du doigt lorsqu’il peine à ajuster ses tirs face aux gardiennes adverses.

Un choix tactique audacieux et payant : Pauletta Foppa en arrière droite

La surprise du chef est venue dès le coup d’envoi : Pauletta Foppa, pivot de métier, titularisée au poste d’arrière droite.

Un choix mûrement réfléchi :

« L’idée, c’était de protéger un peu Léna Grandveau dans le rapport de force avec Anne Mette Hansen. À l’Euro, on n’avait pas été bons dans la gestion d’Hansen. J’ai voulu densifier la défense », explique Gardillou.

Une stratégie brillante validée par son groupe et mise en échec par un Danemark pris de court.

« Je leur avais dit aux Danoises que je n’allais pas jouer à deux pivots ! Si elles n’ont pas écouté, tant pis pour elles », plaisante le sélectionneur.

Bouktit MVP et symbolique d’un match référence

Si la défense tricolore a été impériale, l’attaque a également brillé, notamment grâce à l’éblouissante Sarah Bouktit, sacrée MVP du match.

La pivot a signé un 8 sur 8 au tir, incarnant l’efficacité retrouvée des Bleues.

« Exceptionnel », résume-t-elle.

Dès le premier ballon, la tonalité était donnée :

« Il fallait qu’on montre beaucoup plus d’impact, dans tout : sur le terrain, sur le banc, dans les regards. On s’est réveillées au bon moment ».

Consciente que l’équipe n’avait pas montré son meilleur visage lors du tour principal, Bouktit savoure ce tournant psychologique réussi :

« C’est sur les matches couperets qu’il fallait le faire. Là, on l’a fait. Et il faut continuer ».

Horacek : « La gentillesse, on la laisse au vestiaire »

La capitaine Tamara Horacek insiste, elle aussi, sur la bascule mentale opérée par les Bleues :

« On sait d’où on vient. Il y a beaucoup de nouvelles et c’est important que tout le monde connaisse ce que c’est de gagner un quart de finale ».

Pour elle, la clé était évidente :

« La défense a été la clé. On s’est dit qu’on était trop gentilles. L’agressivité, c’était ce soir. La gentillesse, on la laisse au vestiaire ».

La maîtrise du rythme, le sérieux constant et l’unité du groupe ont marqué la rencontre :

« J'ai l’impression qu’on a maîtrisé tout le match. On doit s’en servir pour aller le plus loin possible ».

Clarisse Mairot libérée et décisive

Autre grande performance : celle de Clarisse Mairot, auteure d’un superbe 6/7 au tir.

Elle confirme l’approche mentale adoptée pour ces matchs couperets :

« On les entame comme une finale. Si on perd, c’est terminé ».

Très inspirée, l’arrière gauche a su contourner la grande défense danoise, varier ses tirs, provoquer des penalties et apporter un vrai danger en attaque :

« Je me sentais libérée. J’ai essayé d’aller au but, de faire marcher mon tir de loin, mes duels… C’était super ».

Direction les demi-finales face à l’Allemagne

Avec cette victoire de référence, les Bleues retrouveront l’Allemagne en demi-finale.

Un adversaire coriace, mais l’équipe de France semble avoir trouvé le cocktail idéal : intensité, rigueur, solidarité, et une rage collective retrouvée.

Des ingrédients indispensables pour espérer monter sur la fameuse « boîte » évoquée par Gardillou.