La France défend son trône mondial malgré les absences
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L’équipe de France féminine entame le Mondial 2025 avec une étiquette lourde à porter : celle de tenante du titre. Deux ans après avoir régné sur le handball mondial, les Bleues se présentent aux Pays-Bas et en Allemagne du 26 novembre au 14 décembre avec un groupe renouvelé, rajeuni, parfois recomposé par la force des choses, mais animé par une même ambition : rester au sommet.
PremieR grand test pour le sélectionneur
Sébastien Gardillou, promu à la tête de la sélection après l’ère Olivier Krumbholz, a dévoilé une liste de 18 joueuses qui allie cadres confirmées et talents émergents : trois gardiennes (Floriane André, Camille Depuiset et Hatadou Sako), trois pivots de très haut niveau (Pauletta Foppa, Oriane Ondono, Sarah Bouktit), une base arrière dense, des ailières polyvalentes et un collectif pensé pour être modulable grâce à la possibilité d’effectuer jusqu’à cinq remplacements au cours de la compétition.
LA LISTE ! 🇫🇷
— Equipes de France de Handball (@FRAHandball) November 24, 2025
Sébastien Gardillou dévoile la liste des 18 BLEUES qui défendront les couleurs de la France au Mondial IHF 2025 aux Pays-Bas du 26 novembre au 14 décembre. 🌍
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Des absences lourdes qui pèsent sur les Bleues
Si la France se présente avec un réel potentiel, la préparation a été marquée par une série d’absences majeures. Grace Zaadi, capitaine emblématique et métronome du jeu français, est contrainte de déclarer forfait en raison d’une blessure à la cuisse. Son absence rebat les cartes au poste de demi-centre, où Tamara Horacek reprend naturellement le brassard et un rôle central dans l’animation offensive. À cela s’ajoutent les forfaits de plusieurs cadres : Laura Glauser, gardienne historique des Bleues, Estelle Nze Minko, Chloé Valentini et Laura Flippes, toutes indisponibles pour raisons médicales ou maternité. Ce vide n’est pas anodin. Il oblige Gardillou à accélérer la montée en responsabilité de joueuses plus jeunes ou moins habituées aux joutes mondiales, tout en s’appuyant sur les certitudes que représentent les pivots Foppa, Bouktit et Ondono, ou encore les ailières droites Granier et Toublanc.
À seulement une semaine du début du Championnat du monde, l’équipe de France féminine fait face à un nouveau coup dur. #handball #equipefrance https://t.co/sYxfybjWXD
— Equipe-France.fr (@EquipeFranceOff) November 20, 2025
Un groupe F piégeux : des adversaires à ne pas sous-estimer
Pour leur phase préliminaire, les Bleues héritent d’un groupe F en apparence favorable, mais truffé de pièges. Elles débuteront face à la Tunisie, une sélection en pleine progression, puis affronteront la Chine, présente grâce à un wild-card mais portée par une nouvelle génération ambitieuse. Enfin, la Pologne, adversaire européen traditionnellement solide, représentera probablement l’obstacle le plus sérieux, notamment par sa discipline défensive et sa capacité à ralentir le rythme. Un faux pas serait lourd de conséquences : dans une compétition où chaque match détermine la dynamique, les Bleues devront montrer d’emblée leur sérieux et la solidité d’un collectif encore en construction.
Une équipe remodelée mais ambitieuse
Malgré les absences, la France arrive avec une base solide. Le poste de pivot, l’un des meilleurs réservoirs au monde, reste un point fort majeur. La présence de trois gardiennes de haut niveau offre également une sécurité rare. Sur la base arrière, la concurrence est ouverte : les arrières gauches Kaba, Ventre et Masna, les demi-centres Horacek et Flavian, et les arrières droites Jacques, Karamoko et Sajka devront trouver un équilibre rapidement. Les ailières droites Granier et Toublanc représentent une double option crédible sur le plan offensif, capables d’accélérer le jeu si nécessaire. Ces choix traduisent l’intention de Gardillou : construire une équipe plurielle, capable de varier les profils, d’assumer des séquences défensives intenses et d’imposer un rythme qui a souvent fait la force des Bleues.
La pression du titre et l’opportunité d’un nouveau cycle
Championnes du monde en titre, les Françaises savent que la pression sera omniprésente. Elles seront attendues, observées, challengées. Mais ce Mondial offre aussi un autre enjeu : celui de lancer un nouveau cycle, où des joueuses jusque-là dans l’ombre auront l’occasion de s’imposer comme des cadres en devenir. Avec une base technique solide, une culture de la victoire bien ancrée et un staff qui dispose d’une marge d’ajustement grâce aux remplacements autorisés, la France a toutes les cartes en main pour viser haut. Reste à voir si ce groupe en transition saura trouver, rapidement, l’alchimie nécessaire pour rester au sommet du handball mondial.
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Par Lenny