La sélection de Thomas Voeckler entre incontournables et petit nouveaux?

Nico Par Nico

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La pression monte à l’approche des Championnats du monde de cyclisme, prévus le dimanche 28 septembre à Kigali, au Rwanda. Le sélectionneur de l’équipe de France, Thomas Voeckler, dévoilera lundi la liste des coureurs retenus pour la course en ligne. Entre les valeurs sûres des dernières campagnes tricolores et les profils adaptés à un parcours hors norme, le technicien doit composer un collectif équilibré et ambitieux.

Un parcours dantesque

L’épreuve s’annonce comme l’une des plus difficiles de l’histoire des Mondiaux : 267,5 km et 5 475 mètres de dénivelé cumulé, soit un menu digne des plus grandes étapes de montagne. Plusieurs ascensions emblématiques de Kigali rythmeront la course :

  • la côte du golf de Kigali (800 m à 8,1 %),
  • la côte de Kimihura (1,3 km à 6,3 %),
  • le mont Kigali (5,9 km à 6,9 %),
  • et surtout le redoutable mur de Kigali (400 m à 11 %), déjà réputé pour ses passages explosifs.

Un terrain qui promet une sélection par l’arrière, où seuls les coureurs les plus résistants et explosifs pourront espérer jouer leur carte.

Voeckler entre continuité et adaptation

Le sélectionneur tricolore doit trouver le juste équilibre entre les incontournables de ces dernières années – garants d’expérience et de cohésion – et de nouveaux profils susceptibles de répondre aux exigences d’un tel tracé. Les grimpeurs-puncheurs et les coureurs habitués aux efforts répétés devraient logiquement être privilégiés.

Mais la tâche est complexe : la France, comme la quasi-totalité des nations, ne dispose pas du coureur capable de rivaliser directement avec Tadej Pogacar, immense favori de ces Mondiaux. Le Slovène, impérial sur les grands rendez-vous, sera l’homme à battre.

Une stratégie collective incontournable

Conscient de l’écart de puissance avec Pogacar et quelques autres leaders mondiaux, Thomas Voeckler devra miser sur le collectif et sur une tactique de course intelligente. L’objectif : multiplier les cartes, placer des coureurs dans les bons coups et jouer sur les circonstances de course pour déstabiliser les favoris.

Les Bleus ont déjà prouvé par le passé qu’ils pouvaient briller dans ce registre. En 2020 et 2021, avec Julian Alaphilippe, la France avait décroché deux sacres mondiaux consécutifs grâce à une stratégie millimétrée et un collectif soudé. Même sans un favori désigné cette année, les Tricolores espèrent rééditer ce type d’exploit.

Un rendez-vous historique pour Kigali

Au-delà des enjeux sportifs, ces Championnats du monde marqueront une première historique pour l’Afrique. Jamais le continent n’avait accueilli un tel événement. Pour le cyclisme mondial, c’est une étape symbolique forte, et pour les coureurs, une expérience unique sur un terrain exigeant et inédit.

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