Pauline Ferrand-Prévôt est confiance avant le départ

Nico Par Nico

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Arrivée en début de semaine au Rwanda après un voyage perturbé par une cyber-attaque ayant entraîné l’annulation de son vol initial, Pauline Ferrand-Prévôt s’apprête à disputer samedi (12h05) la course en ligne des Championnats du monde. La leader de l’équipe de France, déjà victorieuse cette saison sur Paris-Roubaix et le Tour de France, affiche un mélange de prudence et d’optimisme avant un parcours annoncé comme l’un des plus exigeants de l’histoire.

Un circuit qui rappelle les classiques flamandes

Après plusieurs jours d’acclimatation, la coureuse de 33 ans a découvert le tracé urbain de Kigali. « Ça sera vraiment difficile, mais je m’attendais à des bosses un peu plus longues », analyse-t-elle. Le parcours, composé de 11 tours pour un total de 160 km, comprend deux ascensions particulièrement rudes mais courtes, qui exigent davantage de puissance que d’endurance.

« C’est vraiment un circuit punchy, avec pas mal de virages, explique-t-elle. Ça me fait un peu penser au Tour des Flandres, ce qui me correspond bien. » Une comparaison qui prend tout son sens pour celle qui avait terminé deuxième de la classique belge cette année.

Les aléas du climat rwandais

Si Ferrand-Prévôt affirme vivre une acclimatation « assez linéaire », le sélectionneur national Paul Brousse se montre plus mesuré. L’altitude de Kigali, son humidité et une légère pollution atmosphérique pourraient jouer les trouble-fêtes. « Chaque jour, on constate des variations physiques chez les filles, souligne-t-il. Ça peut modifier notre stratégie jusqu’au matin même de la course. »

L’intéressée, forte d’un stage de trois semaines en altitude, se dit néanmoins prête : « Mon organisme est habitué. J’ai fait quelques intensités et ça s’est plutôt bien passé. »

Une fin de saison énergivore mais ambitieuse

Après une année marquée par deux triomphes majeurs, Ferrand-Prévôt reconnaît ne pas arriver avec la préparation idéale. « Je n’ai pas la même préparation optimale que pour le Tour, mais en fin de saison, tout le monde est fatigué, un peu usé mentalement. Néanmoins, j’ai fait le job jusqu’au bout et je suis ici en bonne forme. On verra si ça passe. »

L’épreuve de samedi s’annonce donc comme un nouveau défi pour la Française, qui rêve de conclure son année historique par un podium mondial. Avec un parcours à sa convenance et une détermination intacte, Pauline Ferrand-Prévôt apparaît armée pour briller encore une fois sous le maillot bleu.

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