Remco Evenepoel trop fort, Bruno Armirail dans le top 10

Nico Par Nico

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À Kigali, au Rwanda, le scénario tant attendu d’un duel entre Remco Evenepoel et Tadej Pogacar n’a jamais vraiment existé. Dimanche, le Belge a transformé le contre-la-montre des Championnats du monde en récital personnel, s’imposant avec une avance colossale et un panache rare.

Une démonstration signée Evenepoel

Dès les premiers kilomètres, Evenepoel a écrasé ses adversaires. Au premier point intermédiaire, il comptait déjà 44 secondes d’avance sur Isaac Del Toro, et 45 sur Pogacar. Le double champion olympique n’a ensuite cessé d’accroître son avance sur un parcours exigeant de plus de 40 kilomètres. Symbole de cette domination, il a littéralement doublé Pogacar, parti deux minutes trente avant lui, dans la dernière côte de Kimihurura.

Il s’impose finalement avec 1’14’’ d’avance sur l’Australien Jay Vine et devance de plus de deux minutes l’ensemble du reste du plateau. Pogacar échoue à la quatrième place, battu d’une seconde pour le podium par Ilan Van Wilder.

Les Français à la hauteur

Côté tricolore, la performance est à souligner. Bruno Armirail a signé sa meilleure course en Championnat du monde en décrochant une solide 8e place, à 3’06’’ du vainqueur. Une performance encourageante qui confirme ses progrès dans l’exercice chronométré et sa régularité au plus haut niveau.

De son côté, Paul Seixas, plus jeune et inexpérimenté sur de telles distances, s’est battu avec courage pour prendre la 16e place à 4’14’’. Pour une première apparition sur une distance aussi exigeante, le Français a montré du potentiel et de belles promesses pour l’avenir.

Un champion qui entre dans l’histoire

Avec ce troisième titre mondial consécutif (après ceux de 2023 et 2024), Remco Evenepoel rejoint Michael Rogers et Tony Martin dans le cercle très fermé des triples vainqueurs de suite sur le chrono. Déjà détenteur de 22 victoires dans l’exercice en carrière, le Belge n’est plus qu’à une unité du record de Tony Martin et Fabian Cancellara (quatre sacres chacun). À seulement 25 ans, il semble promis à repousser encore plus loin les limites de sa discipline.

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