Renaud Lavillenie s'impose à Duzniki

Nico Par Nico

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Trois jours après une première sortie encourageante, Renaud Lavillenie a confirmé son retour au premier plan en franchissant 5,82 m, dimanche 23 mai, lors du meeting de Duzniki, en Pologne. Un saut synonyme de minima pour les Championnats du monde de Tokyo, programmés du 13 au 21 septembre, et une performance qui marque un retour rassurant pour le perchiste français après plusieurs saisons perturbées par les blessures.

Une montée en puissance maîtrisée

Vendredi, à Chorzow, Lavillenie avait amorcé sa saison estivale avec une barre à 5,62 m, déjà prometteuse. Mais c’est à Duzniki, dans des conditions techniques exigeantes, que le Clermontois a réellement frappé un grand coup. Il s’est imposé dans le concours en passant 5,82 m au premier essai, devançant le Polonais Piotr Lisek, l’un des animateurs du circuit mondial et organisateur du meeting (5,72 m).

Lavillenie, ancien recordman du monde (6,16 m en salle en 2014), a débuté son concours à 5,52 m (franchi au deuxième essai), puis a poursuivi sa progression avec 5,72 m, réussi du premier coup. Enfin, il a franchi 5,82 m, la hauteur exacte fixée par la Fédération française d’athlétisme pour valider la qualification aux prochains Mondiaux.

Une démonstration de régularité et d'expérience

À 37 ans, Renaud Lavillenie démontre qu’il reste un compétiteur d’élite, capable de répondre présent sur les grands rendez-vous. Ce saut à 5,82 m est le reflet de sa régularité, lui qui avait déjà atteint 5,91 m en salle cet hiver. Après une année 2024 marquée par des pépins physiques et un manque de rythme, cette performance à l’extérieur est portée par la constance et l’expérience du champion olympique 2012.

Un podium européen et des tricolores en retrait

Derrière Lavillenie, le Belge Ben Broeders complète le podium avec 5,62 m, tandis que les autres Français ont connu des fortunes diverses. Ethan Cormont, autre grand espoir de la discipline, s’est arrêté à 5,42 m et a échoué à trois reprises à 5,62 m, terminant 6e du concours. Quant à Anthony Ammirati, pourtant champion d’Europe espoirs en 2023, il n’a pas réussi à franchir sa première barre, fixée à 5,42 m, une contre-performance inhabituelle pour le jeune prodige de 20 ans.

Cap sur Tokyo et les Mondiaux de septembre

Avec ce saut à 5,82 m, Lavillenie inscrit son nom parmi les qualifiés français pour les Championnats du monde, prévus à Tokyo du 13 au 21 septembre 2025. C’est une étape importante dans sa préparation vers les Jeux de Los Angeles 2028, qu’il n’a jamais totalement exclus malgré son âge avancé pour un perchiste.

Sa prestation à Duzniki montre que l’envie, la technique et la détermination sont toujours là. Et si la barre des 6 mètres reste un objectif symbolique, Renaud Lavillenie vient de rappeler qu’il fallait toujours compter sur lui, même plus d’une décennie après son sacre olympique.

Une légende en quête d’un ultime défi

Dans un univers de plus en plus dominé par la jeunesse – avec Armand Duplantis en chef de file – Lavillenie continue d’écrire sa propre histoire. Et ce saut à 5,82 m n’est pas qu’un chiffre : c’est la preuve que la passion ne s’envole jamais.

« Ce n’est pas une fin, c’est un nouveau départ », confiait-il récemment. La route vers Tokyo est désormais tracée.

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