La France s'incline face à la Turquie

L’équipe de France féminine de volley a connu une entrée en matière délicate ce mercredi matin à Pékin pour son premier match de la Ligue des Nations 2025. Opposées à la Turquie, championne en titre de la compétition, les joueuses tricolores se sont inclinées en quatre sets (17-25, 25-23, 13-25, 14-25), malgré un second set accroché et une combativité prometteuse dans certaines séquences.

Une équipe rajeunie, un défi relevé

Sous les ordres de César Hernandez Gonzalez, nommé à la tête des Bleues cet hiver, l’équipe de France se présente en Chine avec un effectif partiellement renouvelé. Sur les seize joueuses appelées, sept avaient déjà disputé la première campagne de VNL, tandis que six font partie du groupe olympique en préparation pour Paris 2024. L’objectif est clair : construire une équipe compétitive à moyen terme tout en assurant le maintien dans l’élite mondiale de la Ligue des Nations.

Face à la redoutable sélection turque, qui avait soulevé le trophée en 2023 et dont plusieurs cadres évoluent au plus haut niveau européen, les Françaises ont par moments montré de belles promesses, notamment en remportant un deuxième set solide (25-23) grâce à un engagement offensif plus tranchant et une meilleure discipline au bloc.

Iman Ndiaye en leader offensif

Si l'équipe a globalement souffert de l’intensité turque et d’un rythme élevé dès l’entame (17-25 dans le premier set), Iman Ndiaye a été l’un des rares rayons de soleil dans le collectif tricolore. L’attaquante évoluant en Turquie, au Nilüfer Belediyespor, a inscrit 19 points au total, ce qui fait d’elle la meilleure marqueuse du match. Sa puissance à l’attaque et sa connaissance du jeu turc ont permis aux Bleues de tenir tête ponctuellement à leurs adversaires.

Mais après l’égalisation à un set partout, la suite du match a tourné court. La Turquie a haussé le ton dans les deux derniers sets, s’imposant très largement (13-25, 14-25) en exploitant les nombreuses fautes françaises et en étouffant la réception tricolore.

Objectif maintien : réaction attendue vendredi face à la Belgique

Cette défaite, même attendue face à un adversaire d’un tel calibre, place déjà les Bleues devant une obligation de réaction. Leur prochain match, vendredi matin à 9h (heure française), face à la Belgique, revêt une importance capitale. Dans un format où seule la dernière équipe est reléguée, la course au maintien s’annonce rude.

Lors de leur première participation à la Ligue des Nations l’an passé, les Françaises avaient terminé à la 14e place sur 16, avec deux victoires pour dix défaites. Cette année, l’enjeu est double : progresser dans le jeu tout en obtenant des résultats concrets pour pérenniser la place de la France dans cette élite mondiale.

Un apprentissage à marche forcée

Face à l’une des meilleures équipes du monde, les Françaises ont certes été dominées, mais ce type de confrontation est instructive à bien des égards. Les jeunes joueuses découvrent l’exigence de ce niveau de compétition, où chaque erreur se paie au prix fort et où la constance est une nécessité. Si la marche est haute, l’ambition est bien présente dans ce groupe qui sait que l’avenir passe par ces batailles.

La défaite contre la Turquie est une piqûre de rappel sur le niveau international, mais elle n’entame pas la volonté des Bleues de faire leur place dans cette Ligue des Nations. Vendredi face à la Belgique, il faudra transformer les bonnes intentions en victoire, pour espérer écrire une page plus heureuse de cette campagne 2025.