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Giovanni Mpetshi Perricard battu par Holger Rune

Nico Par Nico

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Le rêve d’un premier quart de finale en Masters 1000 s’est envolé pour Giovanni Mpetshi Perricard. Le Français de 22 ans a été battu ce mardi par Holger Rune, 11e joueur mondial, en huitièmes de finale du Masters 1000 de Shanghai (6-3, 6-7 [7], 6-3). Malgré un combat de près de deux heures, le Lyonnais n’a pas réussi à reproduire la performance étincelante qui l’avait porté au tour précédent contre Taylor Fritz, numéro 4 mondial.

Un départ manqué face à un Rune solide et opportuniste

D’entrée, le Français s’est compliqué la tâche. Breaké sur son premier jeu de service, Mpetshi Perricard a rapidement été mis sous pression par un Rune très concentré et chirurgical, qui a su anticiper les schémas de jeu du Tricolore pour imposer un rythme soutenu du fond de court.

Malgré un taux de premières balles impressionnant (83 %), le Français a eu du mal à convertir cette solidité en points gagnants, souvent malmené dans l’échange. Sauvant deux balles de set à 5-4, il a finalement concédé la première manche sur un jeu blanc, frustré mais lucide.

Face à lui, le Danois s’est montré d’une grande précision (seulement 9 fautes directes sur l’ensemble du match) et d’une rigueur tactique exemplaire. Peu spectaculaire, mais terriblement efficace.

Un deuxième set d’une intensité folle

Reboosté par les consignes de son entraîneur Emmanuel Planque, Mpetshi Perricard a entamé le deuxième acte avec une attitude plus offensive. Plus agressif au retour, plus tranchant dans ses choix, il a commencé à bousculer Rune en montant davantage au filet et en frappant plus tôt dans la balle.

Le Français a notamment sauvé une balle de break à 2-2 d’un coup droit puissant et tendu, puis a fait la différence sur sa mise en jeu, décochant plusieurs services à plus de 230 km/h.

Le jeu s’est équilibré, jusqu’à un tie-break de haute intensité où Mpetshi Perricard a montré tout son potentiel.

Audacieux et conquérant, il a aligné trois balles de set consécutives à 6-3, puis une quatrième à 7-6, toutes sauvées par un Rune héroïque. Mais le Français n’a pas tremblé : sur sa cinquième occasion, il a conclu d’une volée gagnante au filet pour arracher le set et rallumer l’espoir.

Rune reprend le dessus dans un troisième set décisif

Mais la débauche d’énergie a fini par peser. Dès le début du troisième set, le Danois, remis d’aplomb, a imposé une nouvelle fois sa constance et sa couverture de terrain.

Mpetshi Perricard, lui, a connu un trou d’air fatal : il a perdu 13 des 14 premiers points de la manche, concédant le break d’entrée et voyant le score lui échapper.

Malgré quelques accélérations et montées au filet bien senties, il n’a jamais réussi à prendre le service de Rune, intraitable derrière sa première balle et toujours capable de hausser le ton dans les moments-clés.

Rune s’impose finalement 6-3, 6-7 [7], 6-3 et décroche son troisième quart de finale de la saison sur dur en Masters 1000, un exploit qu’il partage avec l’Américain Ben Shelton. Il affrontera au tour suivant le vainqueur du duel Valentin Vacherot – Tallon Griekspoor.

Une défaite encourageante pour le Français

S’il quitte Shanghai sans quart de finale, Giovanni Mpetshi Perricard pourra retenir bien des aspects positifs de sa tournée asiatique. Sa victoire éclatante contre Taylor Fritz et sa belle résistance face à Rune confirment son progrès et sa légitimité dans le top 50 mondial.

Son service dévastateur, sa capacité à tenir l’échange et son sang-froid dans les moments chauds laissent augurer une saison indoor prometteuse, sur une surface où son jeu agressif peut faire des ravages.

Encore perfectible dans la gestion des temps faibles et le retour de service, le jeune Lyonnais continue de franchir des paliers, match après match.

Vers un automne plein d’ambitions

À 22 ans, Mpetshi Perricard s’installe durablement dans le paysage du tennis tricolore. Avec Arthur Fils, Luca Van Assche ou encore Arthur Cazaux, il incarne une nouvelle génération française audacieuse et sans complexe.

Son parcours à Shanghai, face à des références du circuit mondial, confirme qu’il a le potentiel pour viser haut dès 2025.

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