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Novak Djokovic en patron face à Corentin Moutet

Nico Par Nico

Publié le

Dans une ambiance électrique sur le court Suzanne-Lenglen, Novak Djokovic a démontré une fois de plus pourquoi il reste l’un des plus grands joueurs de l’histoire du tennis. Solide, concentré, et parfois éclatant, le triple vainqueur de Roland-Garros a dominé Corentin Moutet en trois sets (6-3, 6-2, 7-6 [1]) au terme d’un match qui a duré 3h05. S’il a brièvement été freiné par une douleur au pied dans le troisième set, le numéro 6 mondial a su faire preuve de maîtrise pour éviter tout suspense prolongé.

Une entame offensive, un public rapidement calmé

Face à un adversaire imprévisible et fantasque comme Corentin Moutet, Djokovic a opté pour une stratégie simple et agressive : ne pas lui laisser le temps de respirer. Pourtant, le Français, porté par un public toujours prêt à se rallier à sa cause, a commencé fort en breakant d’entrée. Mais ce feu de paille a vite été éteint par un Djokovic incisif, qui a immédiatement remis les pendules à l’heure.

Avec une efficacité clinique en attaque (54 points gagnés sur 69 montées au filet), le Serbe a imposé son tempo. Moutet, 73e mondial, a eu du mal à sortir ses coups de génie, sauf pour quelques fulgurances, comme cette spectaculaire demi-volée entre les jambes à 6-3, 5-2 (40-30) qui a enflammé brièvement les travées du Lenglen. Mais face à la régularité et à l’intelligence tactique du Serbe, le Français n’a pas réussi à installer son jeu.

Une alerte au pied et un set plus disputé

Alors que Djokovic menait tranquillement deux sets à zéro, le match a connu un tournant inattendu. À 2-2 dans le troisième set, il a fait appel au kiné pour soigner une douleur au gros orteil, demandant un bandage. Grimaçant à son retour, il a aussitôt perdu son service, offrant à Moutet une ouverture inespérée. Le Français en a profité pour jouer plus libéré, forçant le Serbe à quelques fautes inhabituelles.

À 6-5, Moutet s’est même procuré une balle de set. Mais Djokovic, fidèle à lui-même dans les moments clés, a écarté le danger d’un superbe revers croisé. Dans le tie-break, le Serbe a alors repris le contrôle total, alignant les points avec sang-froid pour conclure la manche 7-1, au filet, comme pour mieux symboliser sa domination complète du jour.

Un Djokovic rassurant, même diminué

L’inquiétude liée à son pied n’aura donc été qu’une parenthèse. Le Serbe, 24 fois titré en Grand Chelem, s’est montré à la fois en pleine possession de ses moyens physiques et extrêmement lucide dans sa gestion du match. Sa performance, saluée par une ovation debout du public, confirme qu’il faudra une fois encore compter sur lui dans cette édition 2024 de Roland-Garros.

Interrogé en français par Alizé Cornet lors de l’interview d’après-match, Djokovic s’est montré touchant en évoquant le départ de Rafael Nadal : « Quand Rafa est parti, une grande partie de moi est partie. » Une déclaration émouvante pour souligner à quel point la rivalité et l’histoire du Big Four ont marqué une époque. Mais Djokovic est encore là, et bien là.

Novak Djokovic n’a peut-être plus à ses côtés ses rivaux de toujours, mais il reste, à 37 ans, l’un des maîtres des lieux à Roland-Garros. En écartant Corentin Moutet sans trembler malgré une alerte physique, il envoie un message clair à ses concurrents : il faudra encore passer par lui pour espérer soulever la Coupe des Mousquetaires. Et si une partie de lui est partie avec Nadal, le champion reste plus que jamais redoutable.

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