Alexandre Muller battu en cinq sets par Jakub Mensik

L’affiche avait tout du piège spectaculaire, et elle n’a pas déçu. Alexandre Müller, en grande forme ces dernières semaines sur terre battue, a livré un combat intense mais finalement perdu contre Jakub Mensik, 19e mondial, au premier tour de Roland-Garros ce mardi après-midi. Le Français, poussé par un public incandescent sur le court 14, s’est incliné en quatre sets (7-5, 6-7 [5], 7-5, 6-3) après 3h19 de bataille.

MENSIK CLIMATISE LE COURT 14 😤

19e mondial à 19 ans, Jakub Mensik écarte Alexandre Muller après quatre sets de combat (7-5, 6-7, 7-5, 6-3) et se qualifie au deuxième tour de #RolandGarros pour la première fois de sa carrière. ✅🇨🇿 pic.twitter.com/NqRFtVN7Ad

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Un choc très attendu… et à la hauteur

Ce premier tour avait des airs de match piège pour Mensik, jeune star montante du circuit, récent vainqueur du Masters 1000 de Miami, et tête de série ambitieuse à Paris. Face à lui, Alexandre Müller (39e), très en jambes et tout juste auréolé d’un exploit contre Alexander Zverev à Hambourg, représentait une menace réelle.

Et d’entrée, la tension fut palpable. Mensik, solide et puissant, a remporté un premier set accroché (7-5). Mais le Français ne lâchait rien. Vif, percutant, inspiré, il parvenait à gratter le deuxième set au tie-break, redonnant espoir à un public déjà en feu. Le duel montait d’un cran, tout comme l’électricité dans les tribunes.

Le Court 14 EN FEU pour Alexandre Muller qui égalise contre Jakub Mensik. 🌋🇫🇷#RolandGarrospic.twitter.com/X6LDjwuSpl

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Une troisième manche sous haute tension

Le tournant du match est sans doute intervenu en fin de troisième set. Alors que Müller servait pour mener deux manches à une, une pluie fine s’est invitée, rendant la terre battue glissante selon Mensik, qui s’en est plaint à plusieurs reprises à l’arbitre. Allers-retours, interruptions, crispations : la dynamique du match s’est figée, et le public s’est embrasé. Les huées ont plu sur le Tchèque, qui a vu le public français se retourner totalement contre lui.

Les invectives se sont succédé, parfois franchissant les limites : « Tue-le ! », « Arrête le tennis ! », ou encore « Il t’a mis une disquette, Alex ! » ont fusé des tribunes, transformant le court 14 en véritable arène. Mensik, stoïque, a gardé son calme, refait ses lacets en plein point chaud, et brisé l’élan du Français en empochant la manche sur une faute en revers de Müller. En guise de réponse au public, il a mimé un chef d’orchestre face à la bronca. Insolent, mais imperturbable.

L’ambiance de fou sur le 14 de Roland Garros pour Jakub Mensik et Alexandre Muller
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Un dernier set fatal à Müller

Visiblement touché par ce troisième set perdu dans des conditions aussi tendues, Müller a progressivement baissé en intensité dans la quatrième manche. Moins tranchant au service, plus fébrile dans les échanges, il a laissé Mensik imposer sa puissance et sa régularité. Malgré un ultime sursaut, le Français ne pouvait enrayer la mécanique du Tchèque, qui enchaînait les aces et dégainait ses coups puissants sans trembler.

Mensik concluait le match avec autorité, posant l’index sur sa tempe en guise de célébration, un geste symbolisant sa lucidité et son sang-froid. Puis, sans esbroufe mais avec la démarche du vainqueur, il quittait le court, en vilain assumé, mais en héros d’un match haletant.

Un revers frustrant, mais un signal fort pour Müller

Pour Alexandre Müller, cette défaite est frustrante, certes, mais elle s’inscrit dans une dynamique très encourageante. Son niveau de jeu, son engagement physique et mental, et surtout sa capacité à tenir tête à un top 20 en pleine confiance laissent espérer de beaux résultats dans les prochaines semaines. À 28 ans, l’Aixois prouve qu’il a franchi un cap, même s’il quitte Paris dès le premier tour.

Ce Müller – Mensik restera comme l’un des premiers grands moments de ce Roland-Garros 2025. Un match de haut niveau, une ambiance de feu, un scénario à rebondissements… et un héros maudit côté français, battu mais ovationné. Alexandre Müller quitte le tournoi la tête haute. Jakub Mensik, lui, continue l’aventure, bien décidé à jouer le rôle du bad boy… et du prétendant sérieux à la deuxième semaine.