Rétro : Argentine-France 2022, le match qui a défié la raison

Lenny Par Lenny

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Trois ans après, le souvenir de la finale de la Coupe du Monde, Argentine-France, au Qatar reste intact. Entre tragédie et héroïsme, ce match de 142 minutes a marqué à jamais l’histoire des Bleus et du sport mondial.

Le réveil tardif des champions

Longtemps, cette finale n'a pas existé pour la France. Dominés, étouffés par une Albiceleste agressive, les Bleus accusent deux buts de retard à la 80e minute. Le constat de Didier Deschamps à la pause est alors sans appel : ses joueurs n'y sont pas. Pourtant, l'entrée précoce de Randal Kolo Muani et Marcus Thuram finit par payer. En deux minutes, Kylian Mbappé foudroie l'Argentine et arrache une prolongation que personne n'osait plus espérer.

Un scénario au-delà du réel

Le match bascule alors dans la folie. Lionel Messi redonne l'avantage aux siens à la 109e minute, mais Mbappé lui répond par un troisième but historique à la 118e. Le destin bascule définitivement à la dernière seconde du temps additionnel, lorsque Emiliano Martinez repousse miraculeusement du pied une frappe de Kolo Muani. La suite appartient à la cruauté des tirs au but, qui couronne l'Argentine de Messi trente-six ans après le sacre de Maradona.

Une avalanche de records

Plus qu'un match, cette finale est celle de tous les records. Avec 142 minutes disputées (temps additionnel compris), elle est la rencontre la plus longue de l'histoire de l'Équipe de France. Kylian Mbappé y est devenu le premier joueur à inscrire un triplé en finale depuis 1966, terminant meilleur buteur du tournoi (8 buts). C’est également la seule finale où trois penalties ont été sifflés et transformés, et la première fois qu'une équipe marquant trois buts ne termine pas championne. Sur le terrain, le nombre de remplaçants a atteint un sommet inédit avec 13 entrées en jeu, dont 7 côté tricolore. Enfin, avec 20 apparitions, Hugo Lloris est devenu ce jour-là le gardien le plus capé de l’histoire de la compétition.

Un héritage indélébile

Trois ans plus tard, si la défaite reste une cicatrice, l’orgueil montré par les Bleus force le respect. « On y a cru jusqu’au bout », confiait le capitaine Hugo Lloris au soir de sa 145e sélection. En détrônant les records de longévité et de statistiques, cette finale de Lusail s'est imposée comme le nouveau mètre étalon de l'émotion sportive.

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