Au forceps, la France termine troisième de la Ligue des Nations

À Stockholm, dans un stade entièrement acquis à la cause suédoise, l’équipe de France féminine a dû puiser dans ses ressources mentales et physiques pour préserver l’essentiel : une 3e place en Ligue des Nations. Si le match nul 2-2 laisse un arrière-goût d’inachevé, le résultat cumulé (4-3) valide le travail entrepris par Laurent Bonadei et ses joueuses depuis plusieurs mois. Ce duel aura offert un condensé de ce que sont aujourd’hui les Bleues : un collectif ambitieux, capable de contrôler de longues séquences… mais encore trop friable dans la gestion des moments chauds.

𝐌𝐄́𝐃𝐀𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐃𝐄 𝐁𝐑𝐎𝐍𝐙𝐄 ! 🥉

Nos Bleues terminent à la 3ᵉ place de la 𝑳𝒊𝒈𝒖𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝑵𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 après leur match nul en Suède (2-2) 🤝

Victoire 4-3 au cumulé sur les 2 matchs. pic.twitter.com/Iiz9ym1Cd2

— Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) December 2, 2025

Les Bleues confirment leur domination

Une rampe défensive solide mais exposée

Pendant plus d’une heure, la France démontre une maîtrise technique supérieure. Le bloc suédois, organisé mais peu créatif, est régulièrement mis en difficulté. Ce sont pourtant les défenseures françaises qui se créent les actions les plus tranchantes : Griedge Mbock et Ève Périsset assurent la relance, tandis que Pauline Peyraud-Magnin selon les versions post-match—à préciser dans le compte-rendu officiel) reste longtemps sans réelle alerte. La plus grande étincelle vient toutefois de Maëlle Lakrar et surtout Elisa De Almeida sur un corner parfaitement frappé : la défenseure centrale voit sa puissante reprise heurter le montant (14’), première alerte sérieuse du match.

Clara Matéo concrétise l’élan

La France insiste sur les ailes : Kadidiatou Diani, disponible et généreuse dans les appels, finit par délivrer une merveille d’assistance pour Clara Matéo (58’), qui conclut avec sang-froid. Une juste récompense pour une animation offensive bien huilée, laquelle aurait dû permettre aux Bleues de se mettre à l’abri avant l’ultime quart d’heure.

MATEOOOOO pour l’ouverture du score !!! ⚽️

Elle pousse le ballon au fond sur une offrande de Kady Diani 🎁#SUEFRA pic.twitter.com/QfHi5QP2Yj

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Une fin de rencontre marquée par les démons du passé

Les coups de pied arrêtés : talon d’Achille persistant

Tout s’inverse en quelques minutes. L’entrée d’Ijeh côté suédois apporte de la densité aérienne et perturbe une défense française soudain hésitante. Sur un coup franc excentré, la Suède égalise : Evelyn Ijeh vient couper le ballon de la tête (85’). Dans un climat électrique, le même scénario se répète : Rosa Kafaji, à l’affût après une sortie manquée de la gardienne tricolore, crucifie les Bleues à l’extrême limite du temps réglementaire (90’+2). Une punition pour une équipe qui semblait avoir cessé de jouer.

90' La Suède passe devant dans le temps additionnel...
Egalité au cumul des 2 matchs pour le moment.

🇸🇪2-1🇫🇷 #SUEFRA

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Le sursaut d’orgueil : Gago change tout

Dans ce chaos émotionnel, le coaching devient un levier décisif. Kelly Gago, entrée lors de la prolongation, profite d’un appel bien dosé dans la profondeur pour fixer la défense et redonner l’avantage aux siennes d’une frappe croisée limpide (106’). Une action à elle seule symbole de la nouvelle génération offensive française : vitesse, verticalité, spontanéité. Dès lors, la France se contente de gérer, parfois avec difficulté, mais avec l’énergie du désespoir. Les joueuses n’abdiqueront plus et s'adjugent la médaille de bronze.

GAGOOOOOOO pour reprendre l’avantage sur les 2 matchs !!! 🔥🔥#SUEFRA pic.twitter.com/HVfbCDcrMc

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cap sur le Mondial 2027

Dès mars 2026, les Bleues entreront dans les qualifications à la Coupe du Monde 2027 au Brésil, un objectif majeur du projet français. Au programme : des adversaires rugueux, souvent regroupés et capables de faire déjouer et l’impératif de se qualifier avec autorité et régularité.