Le format de la coupe du monde 2027 est connu

Nico Par Nico

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À deux ans du coup d’envoi de l’édition 2027 de la Coupe du monde de rugby, qui se tiendra en Australie du 1er octobre au 13 novembre, World Rugby a dévoilé ce mardi les contours de sa nouvelle formule. Celle-ci concernera 24 équipes – contre 20 actuellement – et introduira, pour la première fois de l’histoire du tournoi, des huitièmes de finale. L’objectif : rendre la compétition plus mondiale, plus imprévisible et plus palpitante.

Une refonte historique du format

Depuis 1999, la Coupe du monde réunissait 20 équipes réparties en quatre poules de cinq, les deux meilleures de chaque groupe poursuivant l’aventure en quarts de finale. À partir de 2027, l’organisation a décidé d’innover en alignant 24 nations, réparties en six poules de quatre équipes.

Les deux premiers de chaque groupe se qualifieront automatiquement.

Ils seront rejoints par les quatre meilleurs troisièmes, repêchés selon leur performance.

Ce mécanisme permettra de disputer, pour la première fois, des huitièmes de finale. Conséquence directe : davantage de matches à élimination directe, réputés pour créer la surprise et parfois faire dérailler les grandes nations.

Tirage au sort et chapeaux : une équité retrouvée

Le 3 décembre prochain, le tirage au sort dévoilera la toute nouvelle arborescence du Mondial. Cette fois-ci, les six premières nations au classement mondial (publié fin novembre) seront placées dans le premier chapeau. Une manière d’éviter les déséquilibres observés en 2023, lorsque la France et la Nouvelle-Zélande s’étaient retrouvées dans la même poule, tout comme l’Irlande et l’Afrique du Sud.

Cette mesure vise donc à répartir plus équitablement les grandes puissances du rugby et à lisser les aléas d’un tirage trop déséquilibré.

Un tableau des huitièmes de finale complexe mais stratégique

Le nouveau format prévoit que certaines premières places de poule offriront un chemin plus avantageux que d’autres. Par exemple :

  • Les vainqueurs des poules A, B, C et D croiseront les meilleurs troisièmes.
  • Les vainqueurs des poules E et F devront affronter les deuxièmes des poules B et D.
  • Les deuxièmes des poules A et C affronteront les deuxièmes des poules E et F.

Conscient de cette disparité, World Rugby a prévu une compensation : les vainqueurs de poule contraints d’affronter un deuxième en huitièmes ne pourront pas recroiser un premier en quarts de finale.

En pratique, une équipe comme la France, si elle terminait première de sa poule, pourrait se retrouver dès les huitièmes face à l’Australie ou à l’Écosse, un scénario potentiellement explosif.

Plus de matches, plus de suspense

Avec 52 rencontres au total (contre 48 lors des éditions précédentes), la compétition promet davantage de spectacle. Les huitièmes de finale devraient offrir des affiches imprévues et des chocs prématurés. Pour World Rugby, il s’agit de pimenter une première phase souvent jugée trop prévisible, où les grandes nations franchissent presque toujours l’étape des poules sans encombre.

Jusqu’ici, les surprises ont été rares. On se souvient de l’élimination précoce de l’Angleterre, pays hôte, en 2015, ou encore des parcours remarqués des Samoa (1991, 1995), du Japon (2019) et des Fidji (2023). L’élargissement à 24 équipes pourrait bien multiplier ce type de scénarios.

Le dernier billet encore en jeu

Au moment du tirage au sort, toutes les équipes qualifiées seront connues. Le Chili a récemment décroché son billet, privant les Samoa d’une qualification directe. Ces derniers auront toutefois une ultime chance en novembre, lors d’un tournoi de repêchage à Dubaï, face notamment à la Namibie. Une confrontation couperet dont l’issue laissera forcément une nation de renom sur le carreau.

Une Coupe du monde plus ouverte que jamais

Avec ce nouveau format, la Coupe du monde de rugby 2027 s’annonce comme une édition de transition mais aussi de rupture. Plus universelle, plus riche en matches à suspense, elle devrait permettre à de nouvelles nations de briller, tout en accentuant la pression sur les grandes puissances.

Loin d’un simple lifting, la réforme de World Rugby vise à renforcer la dramaturgie et l’attrait d’un tournoi qui reste l’événement phare du ballon ovale. L’édition australienne pourrait ainsi entrer dans l’histoire comme celle où le rugby mondial a franchi une nouvelle étape vers l’imprévisibilité et le spectacle.

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