Maxime Grousset titré sur le 50m, Mewen Tomac pour le doublé

Nico Par Nico

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La deuxième journée des Championnats de France en petit bassin, disputée ce vendredi à Taverny (Val-d’Oise), a confirmé la hiérarchie tout en révélant de nouveaux visages. Maxime Grousset a, sans surprise, dominé le 50 m nage libre, tandis que Mewen Tomac s’est offert un doublé dos d’envergure. Chez les jeunes, Émile Vincent et Sauveur Cristofini ont marqué les esprits sur 800 m.

Grousset, patron tranquille du sprint français

C’est un rituel presque immuable : quand Maxime Grousset plonge, la victoire ne lui échappe pas. Dans une ambiance moite mais enthousiaste à la piscine de Taverny, le sprinteur calédonien a de nouveau imposé sa loi sur le 50 m (20’’81), devançant largement la concurrence. Déjà auteur d’un solide 20’’87 en séries, Grousset a ainsi franchi à deux reprises la barre symbolique des 21 secondes, signe de sa régularité au plus haut niveau.

« Deux fois sous les 21’’, c’est très bien, je ne le fais pas souvent, surtout aux Championnats de France », confiait-il, lucide sur son état de forme encore perfectible. Sans cycle de sprint spécifique ni travail intensif d’explosivité, le vice-champion du monde 2023 se satisfait de cette performance encourageante, même s’il avoue avoir manqué un peu de lucidité à la touche. Toujours en phase de travail, Grousset reste, à ce jour, sans réel rival sur le sprint français.

Mewen Tomac retrouve des couleurs et la confiance

Son partenaire d’entraînement, Mewen Tomac, a également brillé. Déjà vainqueur sur 200 m dos, le nageur picard a enchaîné avec un doublé sur 100 m dos, remporté en 50’’00 devant Yohann Ndoye Brouard (50’’83). Un retour au premier plan bienvenu après une saison post-olympique compliquée et un passage mitigé aux États-Unis.

« Toute l’année dernière m’a permis de revenir plus apaisé, c’était plus simple dans ma tête », expliquait-il, évoquant un retour à la sérénité et à la motivation. Désormais de retour à l’Insep auprès de son entraîneur Mathieu Neuillet, Tomac semble avoir retrouvé son ambition : celle de nager vite et de rejouer les finales internationales.

Les jeunes prennent le pouvoir sur le 800 m

La belle histoire de la journée est venue de Émile Vincent, nageur de Chambéry âgé de 20 ans. Sur le 800 m, il a non seulement remporté la course mais également réalisé les minima européens, pulvérisant son record personnel en 7’41’’52. Il devance la pépite de Philippe Lucas, Sauveur Cristofini (15 ans, 7’42’’47), auteur d’une course remarquable pour son âge.

En battant des références comme David Aubry et Damien Joly, les deux jeunes ont confirmé que la relève est bien là.

« C’est vraiment cool de faire cette qualif, je n’avais pas trop préparé le petit bassin. Je suis quelqu’un qui ne borne pas beaucoup à l’entraînement, mais on a essayé d’augmenter le volume et ça me fait du bien », racontait Vincent, rayonnant. Le Savoyard s’envolera donc pour les Championnats d’Europe en Pologne, une première sélection méritée.

Gastaldello confirme, Henique et Jehl en retrait

Chez les femmes, Béryl Gastaldello a tenu son rang en s’imposant sur le 50 m papillon (25’’13), décrochant ainsi son deuxième billet pour les Europe. Derrière elle, Mélanie Henique (25’’61) n’a pas réussi à atteindre les minima malgré une belle course. Sur 200 m, Marina Jehl a connu le même sort, manquant de peu la qualification.

Une dynamique positive avant les Europe

Entre la domination sereine de Grousset, le retour au premier plan de Tomac et l’émergence de jeunes prometteurs comme Vincent et Cristofini, cette deuxième journée à Taverny a offert un bel aperçu du futur de la natation française.

Les Championnats d’Europe en Pologne s’annoncent déjà passionnants, avec une génération renouvelée, équilibrant expérience et fraîcheur, prête à porter haut les couleurs tricolores dans le bassin européen.

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