Maxime Grousset champion d'Europe du 100 m, médaille d'argent pour Béryl Gastaldello

Nico Par Nico

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Les Championnats d’Europe en petit bassin de Lublin (Pologne) ont offert une nouvelle moisson de performances éclatantes pour l’équipe de France. Maxime Grousset a confirmé son statut de patron du sprint européen, tandis que Béryl Gastaldello a livré une prestation aussi brillante qu’émouvante. D’autres Tricolores, à l’image de Mewen Tomac ou Analia Pigrée, ont également tenu leur rang dans une compétition d’un très haut niveau.

Maxime Grousset, maître incontesté du 100 m nage libre

Sans son ami et rival suisse Noè Ponti pour lui contester la victoire, Maxime Grousset a survolé la finale du 100 m nage libre. Le Français conserve son titre avec une autorité impressionnante et une performance majuscule : 45’’17, un chrono qui pulvérise son précédent record personnel.

Déjà sacré la veille sur 100 m papillon avec un record de France, le Néo-Calédonien continue d’affirmer sa domination sur le sprint européen. Derrière lui, le Croate Jere Hribar (45’’64) et le Britannique Matthew Richards (45’’82) n’ont pu que constater l’écart.

« C’est un gros chrono. Je m’y attendais, peut-être même à faire mieux. Je n’avais pas trop de doute sur ma victoire. C’est très maîtrisé et ça me donne beaucoup d’espoir pour la suite », a-t-il confié.

Avec cette nouvelle victoire, Grousset décroche sa troisième médaille d’or européenne en petit bassin, la septième en comptant l’argent et le bronze. Une dynamique idéale à quelques mois des grands rendez-vous internationaux.

Béryl Gastaldello : l’argent, le record et l’émotion

Elle n’a pas conservé son titre, mais Béryl Gastaldello repart pourtant avec une immense satisfaction. Grâce à une remontée spectaculaire, la Française s’offre l’argent sur le 100 m nage libre, en 50’’60, un nouveau record de France.

Seule la Néerlandaise Marrit Steenbergen, championne du monde et en état de grâce cette semaine, a pu devancer Gastaldello (50’’42).

« C’est fantastique, une grande fierté. Je reviens de tellement loin. À 30 ans, je fais mon meilleur temps. Qu’on arrête de me parler de mon âge ! », a réagi la Marseillaise, en larmes.

Plus tôt dans la soirée, elle s’était qualifiée en finale du 50 m nage libre avec le troisième temps des demi-finales (23’’67).

Tomac, record personnel mais frustré au pied du podium

Au terme d’une belle course, Mewen Tomac termine 4e du 200 m 4 nages, juste derrière un trio emmené par l’Espagnol Hugo Gonzalez (1'51’’39). Le Français améliore toutefois nettement son record personnel en 1'52’’79, de bon augure pour la suite.

« J’y ai cru ! La fatigue se fait sentir mais je suis content. Je voulais nager en 1’52’’. Je tiens bien sur la longueur de la compétition malgré la fatigue », a-t-il expliqué.

Tomac s’est ensuite qualifié en finale du 50 m dos grâce à un temps solide (22’’98).

Steenbergen en état de grâce

Déjà intouchable sur le 100 m nage libre, Marrit Steenbergen a ajouté une cinquième médaille d’or à son incroyable collection de la semaine, en remportant le 200 m 4 nages avec le record d’Europe et du Championnat (2’01’’83). Elle devance l’Irlandaise Ellen Walshe (2’04’’78) et l’Israélienne Anastasia Gorbenko (2’05’’32).

La Néerlandaise confirme sa domination sur la natation féminine en petit bassin.

Les dossistes français solides et ambitieux

Analia Pigrée s’est qualifiée sereinement pour la finale du 50 m dos avec un temps de 26’’33, un peu plus rapide qu’en séries.

« Ma course n’était pas parfaite, mais j’ai vu les erreurs. Ça ira mieux demain », a-t-elle nuancé.

Chez les hommes, Lucien Vergnes décroche à 21 ans sa première finale internationale grâce à un superbe 23’’08, huitième temps des demi-finales.

« C’est génial. Je n’avais rien à perdre », s’est réjoui le jeune nageur.

Une équipe de France en pleine dynamique

Entre records personnels, médailles et qualifications prometteuses, les Bleus s’illustrent à Lublin avec une régularité et une maturité qui annoncent une saison internationale captivante. Grousset et Gastaldello montrent la voie, tandis que la relève — Tomac, Pigrée, Vergnes — prend de plus en plus d’épaisseur.

Ces Championnats d’Europe en petit bassin laissent entrevoir une équipe de France soudée, talentueuse et ambitieuse, prête à affronter les défis des prochains mois.

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