Fin de parcours pour les Bleues, une élimination amère

Que c’est cruel pour l’équipe de France, éliminée dès les quarts de finale de la compétition, battue aux tirs au but par une équipe d’Allemagne qui aura pourtant évolué en infériorité numérique durant une grande partie de la rencontre. L’aventure des Bleues s’arrête brutalement.

Un premier quart d'heures électrique

Comme c’est souvent le cas lors des matchs à élimination directe,surtout quand deux grandes nations s’affrontent,les premières minutes de la rencontre ont été marquées par un round d’observation. Françaises et Allemandes se sont livré un véritable combat, ponctué de nombreux duels à haute intensité, chaque équipe répondant coup pour coup. Le début de match a offert peu d’occasions franches : côté allemand, une frappe non cadrée de Brand à la 8e minute ; côté français, une tête dévissée de Marie-Antoinette Katoto deux minutes plus tard. Il aura finalement fallu un coup du destin pour débloquer la situation. À la 13e minute, Kathrin Hendrich tire inexplicablement les cheveux de Griedge Mbock Bathy. Après intervention de la VAR, un penalty est accordé à la France, transformé par Grace Geyoro, tandis que la défenseure allemande est expulsée. Un premier tournant dans cette rencontre déjà très tendue.

Le retour des allemandes

Loin d’être déstabilisées par ce double coup du sort, les Allemandes se sont immédiatement rassemblées en cercle pour échanger et se remobiliser. Une image forte, symbole de la force mentale de cette équipe. Malgré son infériorité numérique, la Mannschaft parvient à égaliser. Sur un corner, Sjoeke Nüsken coupe la trajectoire du ballon et décroise sa tête pour tromper Pauline Peyraud-Magnin. Les deux équipes se retrouvent ainsi à égalité dans ce match.

Des Bleues "hors jeu"

Alors que la mi-temps approchait, plus précisément à la 40e minute, les Françaises ont cru reprendre l’avantage. Au terme d’une superbe action collective, Delphine Cascarino est à la conclusion d’une magnifique madjer. Mais l’arbitre signale une position de hors-jeu : le but est annulé, et les Bleues restent à égalité. Même scénario en seconde période : à la 57e minute, Grace Geyoro pense délivrer les françaises, mais le but est une nouvelle fois refusée, en raison d’un hors-jeu de sa coéquipière Maëlle Lakrar, qui gène la gardienne Ann-Katrin Berger.

Des gardiennes décisives

Les Allemandes auraient bien pu jouer un vilain tour aux Tricolores. À la 69e minute, elles obtiennent un penalty suite à une faute de Selma Bacha. Sjoeke Nüsken se présente alors, avec un doublé au bout du pied et, surtout, la possibilité de faire passer son équipe devant. Mais c’était sans compter sur Pauline Peyraud-Magnin, décisive sur sa ligne, qui maintient les deux équipes à égalité. Après cette occasion manquée, les Allemandes ne parviendront plus à inquiéter les Françaises. Ce sera alors au tour de la gardienne allemande, Ann-Katrin Berger, de briller et de permettre à son équipe d’arracher les prolongations. Une prolongation durant laquelle il ne se passera pas grand-chose, si ce n’est un arrêt incroyable de Berger sur sa ligne, qui empêche sa coéquipière Janina Minge de concéder un but contre son camp.

Une séance de tirs au but fatale

Les Bleues pourront nourrir des regrets après cette séance de tirs au but, conclue par l’arrêt de la gardienne allemande sur la tentative d’Alice Sombath, scelant l'élimination française. Une fin de parcours prématurée, qui met en lumière les limites de l’équipe de France, pourtant en position favorable pour se qualifier.