La 7ème place du général pour l'équipe de France

Nico Par Nico

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À un peu plus de deux mois des Mondiaux de Tokyo (13-21 septembre), l’équipe de France d’athlétisme repart de Madrid avec des sentiments mêlés. Engagée ce week-end aux Championnats d’Europe par équipes, la délégation tricolore visait le podium. Elle termine finalement à la 7e place, bien loin des espoirs formulés par la Fédération française d’athlétisme (FFA), avec un total de 388,5 points, à plus de 40 unités du podium dominé par l’Italie (431,5 pts), la Pologne (405,5) et l’Allemagne (397).

Agathe Guillemot conclut en beauté sur 1 500 m

Dans la chaleur écrasante de la capitale espagnole, Agathe Guillemot a apporté un peu de lumière en remportant brillamment le 1 500 mètres en 4'08''72. Déjà championne d’Europe en salle cette année à Apeldoorn, la Bretonne de 25 ans a parfaitement assumé son statut. "Sur le papier, je suis la meilleure, et en plus je suis championne d'Europe en salle", a-t-elle rappelé avec assurance. Sa victoire est la troisième pour la France lors de cette compétition, après celles d’Anaïs Bourgoin sur 800 m et de Jonathan Seremes au triple saut.

Plus qu’un simple succès, cette course fut pour Guillemot une répétition grandeur nature avant les Mondiaux : "Même si ce n’est pas une compétition majeure, c’est une occasion de porter le maillot bleu, et ça peut donner confiance." Elle avait déjà validé son billet pour Tokyo quelques jours auparavant à Charléty.

Des performances individuelles encourageantes, mais insuffisantes collectivement

Malgré quelques satisfactions individuelles, la France a manqué de régularité pour espérer mieux. Hélène Parisot, brillante sur 200 m, a signé un chrono impressionnant de 22''42 (+0,8 m/s), deuxième meilleure performance européenne de l’année et sixième de l’histoire française. Mais la Vosgienne a manqué les minima pour les Mondiaux… pour un centième. "Ça va tomber !", a-t-elle promis, déjà tournée vers les prochaines échéances.

Chez les hommes, Theo Schaub a lui aussi battu son record personnel avec un temps de 20''64 (+1,8 m/s), terminant 9e du général. Hilary Kpatcha, grande favorite du saut en longueur après un saut à 7,02 m à Kalamata, n’a pu faire mieux qu’une 5e place avec 6,76 m, exprimant sa frustration : "Je suis un peu loin de la planche, je manque encore de régularité."

Des résultats en dents de scie dans les autres épreuves

Plusieurs autres performances françaises n’ont pas suffi à combler l’écart avec les meilleures nations européennes. Parmi elles :

Franck Elemba (9e au poids, 18,91 m)

Alizée Minard (6e au javelot, 56,81 m)

Solène Gicquel (9e à la hauteur, 1,88 m), dans un concours dominé par la recordwoman du monde Yaroslava Mahuchikh (2,00 m)

Flavie Renouard (5e du 3 000 m steeple, 9'50''83)

Bastien Augusto (6e du 5 000 m, 13'51''22)

Remi Rougetet (15e au javelot, 67,88 m)

Anas LAGTIY Chaoudar (8e du 1 500 m, 3'41''04)

4x400 m masculin (5e en 3'11''71)

Cap sur Tokyo, avec des ajustements nécessaires

Avec seulement six podiums, dont trois victoires, la délégation française n’a pas su s’illustrer collectivement. Ce résultat à Madrid sonne comme un avertissement à l’approche des Championnats du monde à Tokyo. La densité de la concurrence européenne et les ajustements à opérer dans plusieurs disciplines techniques imposent à la FFA un travail ciblé dans les prochaines semaines.

Il reste toutefois un noyau d’athlètes prometteurs sur lequel la France peut compter, et cette expérience collective sous haute température servira, espérons-le, de tremplin vers de meilleurs résultats en septembre.

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