Frédéric Tranchand, champion du monde de trail court

Brice Par Brice

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Auteur d’un cavalier seul impressionnant, Frédéric Tranchand a été sacré champion du monde de trail court à Canfranc (Espagne). L’ex-orienteur est venu à bout des 44,4 km dont 3500 m de dénivelé positif en 4h42’10’’.


La stratégie de l’équipe de France et de son coach Adrien Séguret était simple et limpide : Rester tranquille et ne pas prendre de risques jusqu’au deuxième ravitaillement de Candanchu, situé au 28e kilomètre, avant de commencer à attaquer.

C’était sans compter sur le natif de Saint-Chamond (Loire), qui était dans un grand jour et s’est envolé dès la première descente, après avoir franchi le sommet de la Moleta au cœur des Pyrénées aragonaises, baignées de soleil et d’une douceur automnale.

« J’étais assez souple et relâché, ça s’est vraiment bien passé et je me suis retrouvé devant, retraçait-il avec un sourire mêlé de malice et d’étonnement, quelques minutes après l’arrivée.

J’ai essayé de ne pas me mettre dans le rouge. Je suis resté dans ma course. Je me suis dit plusieurs fois que ça allait revenir mais que ça n’était pas grave, notamment dans la deuxième montée. »

Sans jamais paniquer, même quand des crampes ont commencé à apparaitre à quelques kilomètres de la ligne, l’ancien orienteur a su gérer son allure. « J’ai eu un peu peur donc j’ai légèrement ralenti», confessait-il. J’ai serré les dents mais j’ai tout donné jusqu’au bout car le classement par équipes est toujours serré (effectué à l’addition des trois meilleurs temps de chaque nation), même si les Espagnols étaient imbattables.

»

2025 année héroïque

Ce titre de champion du monde est tout sauf une surprise, tant il aura marqué l’année 2025 de son empreinte.

Champion de France de course verticale (3,4 km pour 965 m de dénivelé positif) puis champion de France de trail court (32,6 km et 2450 mde d+) une semaine plus tard, il avait déjà connu le même scénario de dominer de la tête et des épaules dès les premiers hectomètre la course.

Cet ancien spécialiste de la course d’orientation, déjà multi médaillé sur cette discipline (7 médailles d’argent et bronze sur les championnats du monde) s’est peu à peu tourné vers les formats court de trail, notamment pendant la période Covid, ou la bascule entre ces deux disciplines s’est opérée.

C’est sa seconde place à 30 secondes seulement derrière la légende Killian Jornet sur Sierre-Zinal, course de 31 kilomètres dans les Alpes suisses, qui a placé le coureur du Jogging Club Veranne parmi les outsiders de la discipline, avant de le placer sans aucune contestation possible au sommet de l’affiche cette année.

Le massif du Pilat brille désormais de deux représentant d’exception, avec Baptiste Chassagne (champion de France de trail Long, et lui aussi licencié au Jogging Club de Veranne).

Le « vert » ne se vit pas uniquement dans le Stade Geoffroy-Guichard, il est désormais également sur les montagnes qui entourent l’agglomération, symbole de la richesse de ce territoire.

L’argent par équipe,

Les Bleus décrochent l’argent avec Sylvain Cachard, très bon 9e en 4h58’23’’, et Johann Baujard, 16e en 5h02’56’’, derrière une équipe Espagnole imbattable a domicile ( Manuel Merillas (4h14’36’’), Andreu Blanes (4h14’36’’) et Alain Santamaria (4h22’41’’ suivent Frederic Tranchand)

Chez les femmes, en l’absence de plusieurs têtes d’affiches, les bleues repartent en bronze, grâce notamment a la sixième place de Clémentine Geoffray.

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