La France bat Cuba et se rapproche du final 8

L’équipe de France de volley-ball continue sa montée en puissance dans la Ligue des Nations 2025. Ce vendredi à Gdansk, les champions olympiques ont remporté un bras de fer intense face à Cuba (3-2 : 25-20, 15-25, 25-23, 21-25, 15-9). Un succès arraché au terme d’un match tendu, physique et d’un très haut niveau, qui rapproche les Bleus du Final 8, prévu fin juillet en Chine. Plus qu’une victoire, c’est un match référence qui confirme le retour progressif de l’équipe à ses standards d’excellence.

Une victoire au mental et dans la douleur

Face à une équipe cubaine puissante et agressive, les Français ont dû puiser dans leurs ressources mentales pour l’emporter. Menés deux manches à une, ils ont d’abord arraché un quatrième set de haute intensité, avant de prendre le dessus dans un tie-break bien maîtrisé. À l’image de leur libéro Benjamin Diez, titulaire en l’absence de Jenia Grebennikov encore en phase de reprise, les Tricolores ont fait preuve de résilience.

« C’était un match important car Cuba est un concurrent direct à la qualification, souligne Diez. Ils sont très physiques, ils envoient fort. On a tenu bon, on a souffert, mais on est revenus dans la partie. »

Cuba, un vrai test pour les champions olympiques

Cuba n’est pas une équipe anodine. Les Antillais restaient sur deux belles victoires contre la Bulgarie (3-2) et surtout la Pologne (3-1), ce qui en faisait un adversaire redoutable. Barthélémy Chinenyeze le rappelle : « Ils sont très puissants au service, en attaque, au block. C’est là-dessus qu’ils construisent leur jeu. C’est pour cela que c’était un très bon test. »

Même son de cloche chez Antoine Brizard, qui a parfaitement dirigé le jeu français : « Tactiquement, ils ont su varier, ils ont une qualité sur balle haute difficile à gérer. On a haussé notre niveau. C’était vraiment un match de haut niveau. »

Un groupe en reconstruction mais en progrès

Un an après leur sacre aux Jeux de Paris, les Bleus entament une nouvelle campagne avec des visages renouvelés et des automatismes à retrouver. Mathis Henno, jeune promesse, a notamment été lancé dans le grand bain avec brio. Pour Andrea Giani, sélectionneur tricolore, cette Ligue des Nations est aussi un laboratoire avant le grand objectif : le Championnat du monde, prévu aux Philippines du 12 au 28 septembre.

« On intègre des jeunes, on fait tourner. La qualification est importante, mais ce n’est pas une fin en soi. Il faut construire, être patients. On monte en puissance, mais on a encore du travail », tempère Giani, lucide malgré la victoire.

Iran et Pologne à l’horizon

La suite immédiate s’annonce tout aussi relevée pour les Français. Ce samedi, ils affrontent l’Iran, dans un match à forte portée symbolique en raison des tensions diplomatiques entre les deux pays. Sur place, cependant, les joueurs restent concentrés sur le jeu. Aucun incident à signaler : les deux délégations partagent le même hôtel, les mêmes repas et parfois même une partie de ping-pong.

Sportivement, l’Iran peut encore croire en la qualification, mais la France, actuellement 3e du classement, est en position idéale pour valider son billet pour les phases finales. Dimanche, les Bleus enchaîneront avec un remake explosif de la finale olympique face à la Pologne, devant un public attendu à guichets fermés (11 000 spectateurs). Un choc au sommet qui permettra de mesurer encore un peu plus la progression d’un collectif en pleine reconstruction.

Un cap vers le titre mondial

Plus que jamais, cette Ligue des Nations sert de tremplin vers l’unique titre qui manque encore au palmarès des Bleus : celui de champions du monde. Avec un groupe en rodage mais plein de potentiel, des jeunes qui s’affirment, et des cadres qui montent en puissance, l’équipe de France semble sur la bonne voie.

Et ce succès arraché face à Cuba en est peut-être le tournant mental : un match charnière qui soude un groupe, révèle des forces, et donne le ton d’un été où les Bleus veulent encore tout conquérir.