Une aventure finie trop tôt pour les bleus
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L’aventure mondiale aura tourné court pour l’équipe de France de volley-ball. Attendus parmi les favoris après leurs deux sacres olympiques à Tokyo (2021) et Paris (2024), les Bleus ont quitté le Championnat du monde aux Philippines dès la phase de groupes. Un échec historique pour cette génération qui espérait décrocher, enfin, un titre mondial.
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Un parcours avorté
Tout avait pourtant bien commencé pour les hommes d’Andrea Giani, avec une victoire nette contre la Corée du Sud (3-0). Mais la suite a viré au cauchemar. D’abord battus par la Finlande (3-2), pourtant 20e nation mondiale, les Tricolores ont ensuite subi une nouvelle désillusion face à l’Argentine (3-2), dans un match couperet. Deux défaites en trois rencontres, et voilà la France troisième de son groupe, condamnée à faire ses valises avant les huitièmes de finale.
« Le seul regret, c’est le match contre la Finlande », a confié Jenia Grebennikov, le libéro des Bleus, visiblement abattu. « Ça se joue à rien… Mais ils ont mis beaucoup plus d’intensité que nous dans les phases d’attaque. »
Des regrets et des limites
Face à la Finlande comme à l’Argentine, les Français ont semblé déstabilisés par l’enjeu. Incapables d’imposer leur rythme dans les moments clés, ils ont concédé deux tie-breaks fatals. Pourtant, à chaque fois, ils avaient réussi à renverser la tendance en milieu de match, avant de céder au bout du suspense. « Le tie-break, ça se joue à très peu, comme d’habitude », résume Grebennikov.
Cet échec met en lumière une difficulté récurrente : celle de transformer la régularité olympique en succès mondial. Jamais l’équipe de France n’a décroché de médaille lors d’un Mondial. Son meilleur résultat reste une 4e place en 2014.
QUEL ÉCHANGE ENCORE !
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La fin de la « Team Yavbou »
Au-delà du simple revers sportif, cette élimination marque la fin d’une ère. La « Team Yavbou », surnom adopté en 2015 après le premier sacre européen, tire sa révérence. Une génération dorée, emmenée par Ngapeth, Grebennikov, Le Roux et consorts, qui aura marqué l’histoire en glanant deux titres olympiques, un titre européen et plusieurs Ligues des nations. Mais le graal mondial lui aura toujours échappé.
« C’est une année post-olympique, il y a toujours des surprises, des difficultés, des reconstructions », tempère Grebennikov. « On a tout donné, j’en suis persuadé. »
Un avenir à reconstruire
La page se tourne donc pour cette équipe qui, pendant près de quinze ans, a hissé le volley français au sommet. Place désormais à une nouvelle génération, qui devra se nourrir de l’héritage laissé par ses aînés pour continuer à exister au plus haut niveau.
Aux Philippines, le Mondial continue sans les Bleus. Pour eux, la déception est immense, mais leur légende, elle, restera gravée.
Par Nico