L'heure de la remobilisation pour les bleus

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Bousculée par la défaite contre la Finlande (2-3) mardi, l’équipe de France de volley s’apprête à jouer sa survie ce jeudi (12h, heure française) à Manille face à l’Argentine, dans ce qui s’apparente à un véritable seizième de finale. Un rendez-vous décisif pour les doubles champions olympiques, qui doivent vite tourner la page et retrouver leur force collective.
#MWCH2025 STARTERS 🆚 Argentina 🇦🇷
— Yavbou Philippines (@YavbouPH) September 18, 2025
FRANCE 🇫🇷
1️⃣ Ngapeth
2️⃣ Chinenyeze
3️⃣ Patry
4️⃣ Clevenot
5️⃣ Le Goff
6️⃣ Brizard
Let’s get this win!#AllezLesBleus #Yavbou
📸: volleyballworld pic.twitter.com/RQsJIfdwNd
Retrouver de la cohésion après le revers
Mercredi, les Bleus ont volontairement mis le ballon de côté. Pas d’entraînement technique, mais une séance de musculation collective décidée par le staff. « Quand tu as perdu un match important, il faut rester ensemble, créer de la cohésion », explique Pascal Foussard, manager de l’équipe. « Là, ils sont touchés deux fois : par le niveau de jeu et par l’importance du match perdu. »
À l’hôtel, dans le quartier feutré de Makati, la vie suit son cours. Certains joueurs discutent avec leur agent, d’autres prennent un café avec d’anciens coéquipiers ou s’occupent via des jeux en ligne. Mais derrière cette routine, chacun mesure le poids de la désillusion.
Une frustration collective
Le constat est partagé par Yacine Louati, lucide sur la spirale négative de mardi : « Personne n’a réussi à bien jouer, à tirer le groupe. Même sur le banc, on sentait la frustration. C’est parti en cascade. » Même son de cloche du côté de Jenia Grebennikov : « On a grillé notre joker, place au prochain match. »
Pas question de s’appesantir. Fidèle à son style, le sélectionneur Andrea Giani n’a pas cherché de grands discours. Les entraîneurs ont consacré la journée de mercredi à l’analyse vidéo, d’abord pour tirer les enseignements de la défaite, puis pour préparer le duel face à l’Argentine.
L’Argentine, un adversaire familier
L’équipe sud-américaine, régulièrement sur la route des Bleus, est connue pour son style accrocheur et parfois agaçant. « Ils sont relous », sourit Grebennikov, tout en appelant à ne pas tomber dans le piège de la frustration.
Ce match couperet, les Français pensaient pouvoir l’éviter en s’investissant pleinement dans leur préparation estivale. « C’est frustrant, car ce groupe n’a pas toujours eu un investissement hors norme. Cette fois, il y a eu beaucoup de travail, comme avant Tokyo ou Paris », rappelle Foussard. « Et là, ils se disent : ah merde… »
👥 #COMPOSITION de l’Argentine 🇦🇷 pour affronter l’Équipe de France 🇫🇷
— VolleyActu (@VolleyActu) September 18, 2025
🔵⚪️🔵 LUCIANO DE CECCO
🔵⚪️🔵 PABLO KUKARTSEV
🔵⚪️🔵 LUCIANO VICENTIN
🔵⚪️🔵 LUCIANO PALONSKY
🔵⚪️🔵 AGUSTIN LOSER
🔵⚪️🔵 JOAQUIN GALLEGO
🔵⚪️🔵 SANTIAGO DANANI
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Une histoire qui se répète
Ce scénario n’est pas nouveau. Les Bleus ont souvent flirté avec l’élimination avant de se transcender. À Tokyo (2021), qualifiés in extremis pour les quarts après trois défaites en poule, ils avaient fini champions olympiques. À Paris (2024), menés 2-0 par l’Allemagne en quarts, ils avaient renversé la situation pour aller chercher l’or. À l’inverse, les compétitions démarrées tambour battant se sont parfois soldées par des désillusions, comme l’Euro 2019 (4e place) ou le Mondial 2021 (sortie en 8es).
« On aurait aimé s’épargner ces moments, parce que c’est long entre deux matches. On dort mal, on cogite, mais on sait aussi que ça fait partie de notre parcours », confie Louati. « Ça ne nous empêchera pas d’aller chercher une médaille. »
Un Mondial imprévisible
Dans une compétition pleine de surprises, rien n’est perdu pour les champions olympiques. Mais pour continuer à rêver, il leur faudra d’abord dominer une Argentine tenace. Une victoire qui serait plus qu’une qualification : un rappel de la résilience qui caractérise cette équipe de France.
Par Nico