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Alexander Bublik plus solide que Corentin Moutet

Nico Par Nico

Publié le

Le dernier représentant tricolore du Rolex Paris Masters a rendu les armes. Corentin Moutet s’est incliné en deux sets (6-3, 7-5) face à Alexander Bublik, 16e mondial, au terme d’un match plus tendu que spectaculaire. Maître de son jeu et de ses nerfs, le Kazakhstanais s’est qualifié logiquement pour les huitièmes de finale, où il affrontera Taylor Fritz.

Une affiche prometteuse… qui tourne court

L’affiche avait tout pour séduire. Deux fortes têtes du circuit, deux styles atypiques, et un antécédent houleux entre les deux hommes, de quoi promettre une rencontre électrique. Le public parisien, venu en nombre à la Paris La Défense Arena, ne demandait qu’à s’enflammer.

Mais si Moutet a tenté d’apporter de la folie et de l’intensité, Bublik a rapidement imposé sa loi. Ultra-relâché, précis, et d’une efficacité chirurgicale au service, le Kazakhstanais a étouffé les velléités du Français dès les premiers échanges. Après un break réalisé dès le cinquième jeu, il a déroulé pour empocher le premier set (6-3) en un peu plus d’une demi-heure.

Moutet soutenu par le public, mais impuissant

Poussé par un public bouillant, Moutet a tout tenté pour inverser la tendance. Un passing de toute beauté dans le premier set, un service à la cuillère gagnant dans le second : le Parisien a cherché à varier et à déstabiliser son adversaire. Mais en face, Bublik est resté d’un calme olympien, imperméable aux encouragements comme aux tentatives de déstabilisation.

Le Français a eu une seule opportunité de break dans le deuxième set — effacée d’un coup droit manqué dans le filet. Derrière, il a dû batailler pour sauver sept balles de break dans un jeu marathon, sous les cris du public. Mais Bublik, imperturbable, a continué de dicter le tempo.

À 5-5, il a fini par concrétiser sa neuvième balle de break du set, profitant d’un relâchement de Moutet. Le silence est alors tombé sur la salle.

La tension monte, Bublik conclut avec ironie

Frustré, Moutet a craqué. Une raquette brisée, un avertissement reçu, et un visage fermé en fin de rencontre. Pendant ce temps, Bublik, fidèle à sa désinvolture, a continué à sourire et à régaler par touches. Après un dernier jeu de service maîtrisé, il a conclu la rencontre sur un ace, avant de s’offrir une pointe d’humour au micro :

« C’est bien que Corentin habite à Paris, il n’aura pas loin à rentrer chez lui », a-t-il plaisanté, en référence aux mots du Français avant le match — « Je vais essayer de le renvoyer chez lui ».

Serein et taquin, Bublik rallonge son séjour à Paris, tandis que Moutet quitte le tournoi, dernier Français éliminé.

Bublik, la confirmation d’une belle saison

Ce succès confirme la régularité du 16e mondial, qui réalise la meilleure saison de sa carrière, ponctuée de plusieurs performances majeures sur dur. Face à Taylor Fritz, un autre gros serveur, le Kazakhstanais aura une nouvelle occasion de prouver qu’il a franchi un cap en 2024.

Quant à Corentin Moutet, il pourra se satisfaire d’un beau parcours jusqu’au deuxième tour, mais aussi mesurer le chemin qu’il lui reste à parcourir pour rivaliser durablement avec les joueurs du top 20.

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