Esteban Ocon positif, la course pour Lando Norris

Leader du premier au dernier tour, Lando Norris s’impose avec plus de trente secondes d’avance, signant l’une des courses les plus maîtrisées de sa carrière.

Derrière lui, Leclerc et Max Verstappen complètent le podium, tandis que Oscar Piastri, cinquième, cède sa place de leader au Championnat.

Cette victoire pourrait bien peser lourd dans la course au titre, alors que tout semble se diriger vers une finale explosive à Abu Dhabi, le 7 décembre.

Les Français en ordre dispersé

Si la bataille pour la victoire s’est jouée loin devant, les regards français se tournaient surtout vers Esteban Ocon, Isack Hadjar et Pierre Gasly, engagés dans un week-end aussi exigeant que prometteur.

Esteban Ocon, le pilier solide de Haas

Neuvième à l’arrivée, Esteban Ocon signe une performance remarquable avec Haas, confirmant la belle forme de l’écurie américaine.

Profitant d’une stratégie maîtrisée et d’une course sans faute, le Normand offre deux précieux points à son équipe, qui grimpe à la 8e place du Championnat des constructeurs.

« C’est très, très bon pour l’équipe. On avait vraiment la vitesse, c’était un bon week-end. Je suis content de ma course, c’était solide. Bravo à Ollie (Bearman, 4e) et à toute l’équipe, on va continuer sur cette lancée », a-t-il confié au micro de Canal+.

Ce résultat vient récompenser plusieurs semaines d’efforts et de travail d’adaptation au sein de Haas.

Après une saison en dents de scie chez Alpine, Ocon semble avoir retrouvé la confiance et la sérénité nécessaires pour performer dans le peloton intermédiaire. Sa constance pourrait bien peser lourd pour la suite du Championnat.

Isack Hadjar, de la fougue à l’apprentissage

En 13e position, Isack Hadjar (Racing Bulls) a connu un Grand Prix contrasté. Brillant en qualifications avec une 8e place sur la grille, le jeune Français a tenté un pari audacieux au départ… qui ne s’est pas avéré payant.

« J’ai essayé une ligne à l’extérieur, mais il n’y avait pas d’adhérence. J’ai failli la perdre, ça aurait pu être pire », reconnaissait-il avec lucidité après l’arrivée.

Malgré un rythme limité en course, Hadjar continue d’apprendre vite dans un contexte particulièrement relevé. Son week-end reste encourageant : il a montré de la vitesse, du cran et une belle gestion des pneus — trois qualités précieuses pour un rookie à ce niveau.

Pierre Gasly, un week-end à oublier

De son côté, Pierre Gasly (Alpine) a vécu un week-end difficile, terminé à la 15e place.

Pénalisé par une monoplace manquant de rythme et des réglages inadaptés à l’altitude mexicaine, le Normand n’a jamais été en mesure de se battre pour les points.

Frustrant pour un pilote qui espérait surfer sur les progrès entrevus ces dernières semaines.

Alpine semble à nouveau en difficulté dans la gestion de ses évolutions, et Gasly, malgré ses efforts, se retrouve trop souvent à subir le manque de performance de sa voiture.

Le renouveau discret du contingent français

Avec Ocon dans les points, Hadjar en apprentissage accéléré et Gasly en quête de solutions, la France affiche un trio aussi contrasté que prometteur.

Dans une F1 dominée par les Britanniques et les Australiens cette saison, les pilotes tricolores se battent pour exister et continuer à progresser dans un environnement toujours plus compétitif.

À quatre courses de la fin, la dynamique d’Esteban Ocon apporte un souffle positif au camp français, tandis qu’Isack Hadjar continue d’apprendre les codes du très haut niveau. Pierre Gasly, lui, devra espérer des améliorations rapides d’Alpine pour éviter de finir la saison dans l’anonymat du peloton.

Prochain arrêt : Interlagos

Direction désormais São Paulo, pour le Grand Prix du Brésil, où les enjeux seront multiples :

• Norris et Piastri poursuivront leur duel interne pour le titre,
• Ferrari cherchera à revenir dans la bataille des podiums,
• et les Français tenteront de confirmer leurs progrès.

Dans le cœur des fans tricolores, un espoir demeure : voir à nouveau un pilote français se battre pour le top 5 d’ici la fin de saison.

Et à Mexico, malgré la domination des McLaren, Esteban Ocon a rappelé qu’avec du travail, de la stratégie et de la constance, les Bleus peuvent encore faire vibrer le paddock.