Hugo Lapalus évite un virus présent dans le camp tricolore

Nico Par Nico

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Hugo Lapalus, le leader de l’équipe de France de ski de fond, a une nouvelle fois brillé sur le prestigieux Tour de ski, terminant troisième au classement général pour la deuxième année consécutive. À 26 ans, le Haut-Savoyard confirme sa place parmi les meilleurs mondiaux malgré un contexte difficile, marqué par un virus qui a frappé son équipe et une montée finale éprouvante à l’alpe Cermis.

Une performance de haut vol malgré l’adversité

Dimanche soir, alors qu’il entamait un long voyage de retour depuis Val di Fiemme (Italie) jusqu’en France, Hugo Lapalus esquissait un sourire malgré une toux naissante. Fatigué par dix jours d’efforts intenses et une dernière montée infernale à 24 % de moyenne, il avait de quoi être fier. Ce troisième rang au classement général du Tour de ski est une véritable prouesse, consolidant sa place parmi l’élite mondiale.

Lors de la montée finale, bien qu’il n’ait pu faire mieux que quatrième, Lapalus a une nouvelle fois démontré son endurance et sa ténacité. "J’arrive de mieux en mieux à rester dans le peloton, même si je dois encore progresser pour les sprints finaux", analyse celui qui porte désormais le paletot violet de meilleur grimpeur, une nouveauté introduite cette saison.

Un contexte difficile pour les Bleus

Si Lapalus a su tirer son épingle du jeu, le Tour de ski 2025 a été particulièrement éprouvant pour l’équipe de France. Dès le début de la compétition, un virus s’est infiltré dans le groupe, perturbant les performances des athlètes.

« Un virus est entré dans l'équipe au début du Tour. On a fait tout ce qu’on a pu pour limiter sa propagation, mais c’était compliqué », confie Alexandre Rousselet, responsable du groupe Coupe du monde. Sur les treize athlètes français engagés (huit hommes, cinq femmes), onze ont dû abandonner en raison de maladies ou de blessures.

Parmi les victimes, Jules Chappaz n’a même pas pu participer, remplacé avant le départ par Théo Schély, qui lui aussi n’a pas pu terminer. Finalement, seuls Hugo Lapalus et Mathis Desloges, impressionnant 8e pour sa première participation, étaient encore en lice pour le bouquet final. "On est soulagés. Chaque matin, on craignait un nouveau cas malade", poursuit Rousselet.

Un leader qui monte en puissance

Depuis deux saisons, Hugo Lapalus s’est imposé comme le leader de l’équipe de France de distance, succédant progressivement à Maurice Manificat. Les résultats parlent d’eux-mêmes : après un premier podium en Coupe du monde l’an dernier sur la montée de l’alpe Cermis, il a cette saison confirmé son potentiel avec une place sur le podium au 20 km classique de Davos (Suisse).

Aux Jeux olympiques de Pékin en 2022, il s’était déjà distingué avec une 7e place sur le 15 km classique, et cette saison 2025 marque une nouvelle étape dans sa progression. "C’est rassurant de voir que le travail paie. On ne s’entraîne pas pour rester dans le milieu du classement", déclare le 9e mondial en 2024, conscient des efforts encore nécessaires pour rivaliser avec les Norvégiens, notamment Johannes Klaebo, quadruple vainqueur du Tour de ski.

Une préparation tournée vers l’avenir

De retour chez lui, à La Clusaz, Lapalus compte se remettre rapidement de ce virus qui l’a rattrapé en fin de Tour. Dans deux semaines, il sera au départ de la Coupe du monde des Rousses (Jura), une étape française où il espère encore briller.

Son entraîneur, Alexandre Rousselet, est optimiste : "Hugo gagne en confiance et maîtrise de son ski. Il a des capacités naturelles exceptionnelles, et cela commence à se concrétiser."

Avec une détermination sans faille et des progrès constants, Hugo Lapalus semble prêt à écrire une nouvelle page de sa carrière et à continuer de porter haut les couleurs du ski de fond français.

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