Des médailles mais pas d'or pour les français sur cette deuxième journée

La deuxième journée des Championnats d’Europe en petit bassin, ce mercredi à Lublin (Pologne), aura laissé un goût amer à l’équipe de France. Si les Bleus repartent avec quatre médailles, dont une en argent et trois en bronze, aucun titre européen n’est venu récompenser leurs efforts. Au regard du niveau affiché et des scénarios de course, la frustration domine, notamment pour Mewen Tomac, passé tout près d’un sacre sur 200 m dos

Tomac craque sur la fin et doit se contenter de l’argent

Parti sur des bases impressionnantes, Mewen Tomac semblait maîtriser son sujet sur le 200 m dos. À 24 ans, le Français avait pris les commandes dès les premiers mètres, creusant progressivement l’écart et donnant le sentiment de filer vers un titre européen qui lui tendait les bras.

Mais sur les dernières longueurs, l’Irlandais John Shortt, placé sur sa gauche, a enclenché une remontée irrésistible. En 1'47’’89, il dépasse Tomac, décroche l’or et signe au passage un nouveau record du monde juniors. Le Tchèque Jan Cejka complète le podium (1'49’’43), tandis que Tomac touche en 1'48’’62, une performance solide mais insuffisante pour conserver son avance initiale.

Une pluie de bronze pour les Français

Gastaldello médaillée mais en retrait au départ

La première médaille de bronze tricolore de la soirée est revenue à Béryl Gastaldello sur le 50 m papillon. Pourtant impressionnante lors des séries et demi-finales, la Française a manqué son envol, ne pointant qu’à la 8e place au premier intermédiaire. Elle parvient toutefois à remonter dans les 25 derniers mètres pour arracher la troisième place en 24’’93, derrière la Danoise Martine Damborg (1ère en 24’’61) et la Belge Roos Vanotterdijk (2e en 24’’84).

À seulement 18 ans, Damborg s’offre un titre européen éclatant et confirme son statut de nouvelle pépite du sprint papillon.

Grousset, battu par plus fort sur 50 m papillon

Quelques instants plus tard, Maxime Grousset se présentait à son tour sur la distance reine de vitesse, avec l’ambition de faire vaciller le favori, le Suisse Noè Ponti, recordman du monde en petit bassin.

Malgré une forme étincelante — il avait battu le record de France en séries (21’’95) — Grousset doit se contenter du bronze en 21’’99. Ponti, intouchable, s’impose en 21’’54, confirmant sa domination après son triplé européen de 2023 (50, 100 et 200 m papillon). Le Hongrois Szebasztian Szabo s’intercale à la deuxième place (21’’89).

Pauline Mahieu complète la moisson

Troisième médaille de bronze française : Pauline Mahieu sur 200 m dos. En 2'03’’02, elle monte sur la troisième marche du podium derrière l’Espagnole Carmen Weiler Sastre, largement victorieuse en 2'01’’66, et la Britannique Katie Shanahan (2'02’’79).

Une performance solide pour la nageuse tricolore, même si l’écart avec la gagnante reste important.

Un bilan positif… mais des occasions manquées

Avec quatre médailles en une soirée, la France confirme la profondeur de son groupe et sa compétitivité à l’échelle européenne. Mais les scénarios de course laissent un sentiment mitigé, notamment pour Tomac, proche de l’exploit, et pour Gastaldello dont le départ raté coûte cher.

La délégation tricolore devra capitaliser sur ces résultats pour aborder la suite de la compétition avec ambition et sérénité. Les occasions d’or ne manqueront pas dans les jours à venir.