La Slovénie stoppe la France en quart de finale

L'aventure des Bleus en Ligue des nations 2025 s’est brutalement arrêtée ce jeudi à Ningbo, en Chine. Tenants du titre après leur sacre en 2024, les volleyeurs français ont été éliminés dès les quarts de finale par une équipe slovène solide mais loin d’être irrésistible (25-22, 15-25, 25-19, 25-18). Un véritable coup d’arrêt pour les hommes d’Andrea Giani, qui devront rapidement tourner la page pour préparer le grand objectif de la saison : le Championnat du monde, prévu du 12 au 28 septembre aux Philippines.

Une élimination au goût amer

L'équipe de France, habituée à briller dans cette compétition estivale (seulement trois absences dans le dernier carré en dix éditions), est passée à côté de son sujet dans ce quart de finale. Dominés dans trois des quatre sets, les Bleus ont commis l’étonnant total de 40 fautes directes, dont 28 au service – un chiffre rédhibitoire à ce niveau. Cette inefficacité a pénalisé une équipe pourtant troisième de la phase de groupes avec un bilan honorable (8 victoires, 4 défaites), malgré un effectif remanié.

Il est vrai que les absences de cadres tels qu’Earvin Ngapeth, Jean Patry, Kevin Tillie et Barthélémy Chinenyeze ont pesé. Mais la Slovénie, elle aussi privée de plusieurs titulaires, a mieux su gérer les moments clés et tirer parti des errements français.

Une prestation collective en demi-teinte

Les difficultés tricolores se sont manifestées dans tous les secteurs du jeu : réception fébrile, défense perméable, manque de lucidité à l’attaque. Même les atouts habituels de la France se sont effondrés, comme en témoignent les points concédés dès le premier set sur une série de services de Ziga Stern.

Le sursaut d’orgueil du deuxième set, largement remporté (25-15) grâce à un Théo Faure percutant (19 points) et un Yacine Louati efficace (15 points), n’aura été qu’une parenthèse. Dès la manche suivante, une décision arbitrale contestée a précipité la déroute, face à une équipe slovène opportuniste et bien emmenée par Toncek Stern (16 points).

Dans le quatrième set, la France s’est désintégrée : fautes grossières, attaques manquées, services ratés – une accumulation d’erreurs symptomatique d’un collectif sans repères. Le dernier point, offert sur un service manqué de Mathis Henno, résume à lui seul la frustration d’un match à oublier.

Cap sur le Mondial : se relever et repartir

Cette sortie de route, aussi douloureuse soit-elle, doit désormais servir de tremplin pour l’avenir. Andrea Giani et son staff disposent de deux semaines pour remobiliser un groupe en quête de rédemption. La Coupe du monde, organisée aux Philippines, reste l’unique titre manquant au palmarès des doubles champions olympiques en titre.

L’analyse vidéo de ce quart de finale face à la Slovénie sera un outil précieux : elle montrera tout ce qu’il faudra corriger – mentalement, techniquement, collectivement – pour viser les sommets en septembre. Car une chose est certaine : pour exister au Mondial, les Bleus devront afficher un tout autre visage.