Valentin Royer battu en finale par Alexander Bublik

Il n’a manqué que quelques détails à Valentin Royer pour transformer son rêve en réalité. Ce mardi, le Français de 24 ans s’est incliné en finale de l’ATP 250 de Hangzhou (Chine) face au Kazakhstanais Alexander Bublik, 16e mondial, au terme d’un match extrêmement disputé (7-6 [4], 7-6 [4]). Si la marche était encore trop haute pour décrocher un premier trophée sur le circuit principal, cette semaine restera comme un tournant majeur dans la carrière du jeune Tricolore.

Un parcours renversant

Issu des qualifications, Royer a aligné six victoires consécutives pour rallier sa première finale sur le grand circuit. Surtout, il a fait tomber deux références du tennis mondial : le Russe Andrey Rublev, 14e mondial, et son compatriote Corentin Moutet (39e). Des performances qui ont confirmé la montée en puissance du joueur, lui qui n’avait remporté que trois matches ATP avant cette semaine chinoise.

Face à Alexander Bublik, Royer n’a jamais paru impressionné. La première manche s’est jouée sur le fil, avec aucun break concédé des deux côtés. Mais en tie-break, deux fautes de coup droit du Français ont permis au Kazakhstanais de faire la différence, avant de conclure d’un ace retentissant.

Un combat d’égal à égal

Loin de se décourager, Royer a attaqué la seconde manche avec audace. Il s’est procuré deux balles de break dès l’entame mais n’a pas su les concrétiser, la faute à un choix malheureux à la volée puis un retour trop timide. Bublik, lui aussi mis sous pression, a sauvé deux occasions de céder son service dans la foulée. La logique d’un nouveau tie-break s’est imposée, et là encore, c’est sur deux fautes directes – cette fois en revers – que Royer a craqué.

Bublik s’est alors offert son quatrième titre de la saison après Halle, Gstaad et Kitzbühel, confirmant son statut d’homme en forme et sa place dans la course au Masters de Turin (12e à la Race).

Un bond vers l’avenir pour Royer

Si la déception est légitime, Royer peut se satisfaire de cette semaine fondatrice. Classé au-delà de la 200e place en début de saison, il va faire un bond considérable pour intégrer le top 80 mondial, avec une 75e place attendue au prochain classement ATP. Déjà triple vainqueur sur le circuit Challenger, il vient de prouver qu’il avait l’étoffe pour rivaliser avec les meilleurs.

« Ce tournoi est un tremplin. J’ai montré que je pouvais tenir tête à des joueurs du top 20. Il me reste à franchir une nouvelle étape pour aller chercher des titres », confiait le Français après sa finale.

L’avenir s’annonce prometteur pour Royer, désormais attendu avec une autre stature sur le circuit. Et si Hangzhou n’a pas été le théâtre de son premier sacre, ce n’est sans doute qu’une question de temps.