Nouvel exploit pour Valentin Royer qui s'invite en finale

Nico Par Nico

Publié le

À 24 ans, Valentin Royer vit une semaine de rêve en Chine. Sorti des qualifications à Hangzhou, le Français s’est offert ce lundi une victoire éclatante face à son compatriote Corentin Moutet (39e mondial), en demi-finales (6-3, 6-2). Une performance qui lui ouvre les portes de sa première finale ATP, symbole d’une progression fulgurante.

Une trajectoire surprenante

Avant ce tournoi, Royer n’affichait que trois victoires sur le circuit principal, toutes enregistrées en 2025, dont une obtenue sur abandon de Stefanos Tsitsipas à Wimbledon. Inattendu à ce niveau, le Français a pourtant enchaîné les exploits à Hangzhou. Après avoir éliminé Andrey Rublev (14e mondial), il a confirmé face à Moutet, validant au passage son troisième succès contre un membre du top 50.

Grâce à ce parcours, Royer est déjà assuré de grimper au minimum au 75e rang mondial, son meilleur classement en carrière. En finale, il défiera le vainqueur du duel entre Alexander Bublik et le Chinois Wu.

Un Moutet émoussé, un Royer conquérant

Le match avait pourtant mal commencé pour Royer, mis sous pression par deux balles de break dès son premier jeu de service. Mais son coup droit incisif et son audace à la volée ont rapidement fait la différence. Moutet, habituellement solide dans les longs échanges, a multiplié les fautes directes et manqué de lucidité dans ses choix, semblant subir le contrecoup d’une semaine intense en Coupe Davis à Osijek.

À 4-2 dans le premier set, une occasion manquée sur smash a illustré les difficultés du Parisien. Royer, lui, est resté compact et tranchant, bouclant la manche sur un ace. Dans la deuxième, il a pris l’avantage d’entrée grâce à un break à 1-1, profitant d’un adversaire de plus en plus frustré, au point d’exploser sa raquette.

« Je ne sais même pas à quoi je me bats, c’est ça le pire », lâchait Moutet, excédé.

Royer, imperturbable, a continué d’appuyer là où ça faisait mal. Après avoir manqué une première balle de match à 5-1, il a conclu sur son service quelques minutes plus tard, scellant une victoire nette et sans bavure.

Une confirmation attendue

Avec ce succès, Valentin Royer devient le septième Français finaliste d’un tournoi ATP en 2025. Une statistique qui confirme la vitalité du tennis tricolore cette saison. Mais au-delà des chiffres, c’est surtout la personnalité de son jeu – agressif, libéré et opportuniste – qui attire l’attention.

En finale, il aura tout à gagner face à un adversaire plus expérimenté, qu’il s’agisse du fantasque Bublik ou du favori local Wu. Quoi qu’il en soit, Royer a déjà marqué un grand coup : celui d’un outsider qui transforme enfin son potentiel en résultats concrets.

Autres matchs