La dérive des pilotes français au Qatar

Ils étaient deux dans le top 10 des qualifications, prometteurs et ambitieux. Mais au terme d’un Grand Prix du Qatar chaotique, aucun pilote français n’a vu les points. Entre abandon mécanique pour Isack Hadjar, accrochage fatal pour Pierre Gasly et pénalité incompréhensiblement coûteuse pour Esteban Ocon, le week-end tricolore a viré au naufrage.

Hadjar, de l’espoir à la colère : « une voiture en plastique »

Brillant 6e en qualifications, Isack Hadjar avait réalisé jusque-là l’un de ses plus beaux week-ends en Formule 1. Solide en course, il tenait une précieuse huitième place à deux tours de l’arrivée et se dirigeait vers les meilleurs points de sa jeune carrière. Mais tout s’est écroulé dans la ligne droite des stands, lorsqu'une pièce de protection de sa roue avant-gauche s’est détachée à plus de 300 km/h.

Le pilote Racing Bulls n’a pu cacher sa colère à l’arrivée :

« La voiture a cassé à l’avant, c’est passé sous le fond plat, ça a tout explosé. C’était une voiture en plastique aujourd’hui. »

Contraint de rentrer au ralenti, il a abandonné au 56e tour :

« Le rythme était très bon, c’est dommage. »

Un dur revers qui tombe au pire moment alors que les rumeurs l’envoient de plus en plus clairement chez Red Bull pour 2026. Une annonce qui pourrait venir éclaircir les esprits dans les prochains jours… mais pas suffire à effacer la déception du Qatar.

Gasly : une qualification prometteuse, un 7e tour fatal

Après une troisième Q3 consécutive et une encourageante 9e place sur la grille, Pierre Gasly nourrissait des ambitions légitimes. Mais son Grand Prix a viré court dès le 7e tour, lorsqu’un accrochage avec Nico Hülkenberg a ruiné ses espoirs.

Gasly détaille l’action :

« J’ai tenu ma trajectoire. Nous étions côte à côte, et il a touché mon pneu avant gauche en tentant de me dépasser. Il a été optimiste à l’extérieur, j’ai résisté à l’intérieur… malheureusement ce contact a ruiné notre course à tous les deux. »

La crevaison provoquée par l’impact l’a relégué au fond de peloton. Avec une Alpine endommagée, il n’a jamais pu remonter et termine 16e, à un tour du vainqueur Max Verstappen.

Ocon : la course compromise avant… même de commencer

Le troisième Français, Esteban Ocon, n’a pas connu plus de réussite. Pénalisé de cinq secondes pour un mouvement sur la grille avant le départ, il a dû servir cette sanction dès le 8e tour. Problème : un mécanicien Haas a touché sa monoplace trop tôt, ce qui l’a obligé à effectuer une seconde fois la pénalité lors du tour suivant.

Ce double arrêt forcé a complètement annihilé sa stratégie. Il termine finalement juste devant Gasly, sans jamais pouvoir prétendre au moindre point.

Un GP à oublier pour les Tricolores

Trois pilotes, trois scénarios différents, mais un même résultat : zéro point pour la France au Qatar.

• Hadjar a perdu sa course sur une casse mécanique spectaculaire.

• Gasly a vu la sienne détruite par un accrochage dès le premier tiers du Grand Prix.

• Ocon, lui, n’a même jamais pu entrer dans le rythme à cause d’une pénalité répétée.

Un dimanche sombre donc pour les Français, qui espèrent rebondir vite, tant la frustration est immense au regard de leurs performances en qualifications.