F1 2025 : l'année Hadjar, Ocon solide et les déceptions de Gasly

Lenny Par Lenny

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La saison 2025 de Formule 1 a livré un scénario digne des plus grands thrillers, couronnant Lando Norris (McLaren) champion du monde pour la première fois de sa carrière. Le Britannique s'est imposé avec seulement deux points d'avance sur Max Verstappen (Red Bull), au terme d'un duel haletant qui a tenu en haleine le paddock jusqu'à l'ultime Grand Prix d'Abu Dhabi. Si McLaren a confirmé son hégémonie en remportant le titre Constructeurs pour la deuxième année consécutive, le camp français a connu une saison très contrastée, mais s'est achevé sur une nouvelle spectaculaire : la promotion d'Isack Hadjar chez Red Bull Racing pour 2026.

Le Bilan Tricolore : Hadjar Promu, Ocon Solide, Gasly Frustré

La saison des pilotes français fut un véritable contraste entre l'émergence d'un talent et la souffrance d'une écurie.

Isack Hadjar : de rookie à pilote Red Bull en un an

Le jeune Isack Hadjar est la sensation française de l'année. Après son podium historique aux Pays-Bas, le pilote Racing Bulls a marqué des points avec une constance impressionnante, notamment au Brésil (8e) et à Las Vegas (8e), le plaçant 12e du classement final. Sa performance à Singapour, où il frôle les points malgré une disqualification en qualifications, prouve sa maturité. Cette saison exceptionnelle lui a valu la reconnaissance ultime : Red Bull Racing a officialisé son accession au sein de l'équipe principale pour la saison 2026, un pari audacieux qui le place aux côtés du quadruple champion Max Verstappen. Hadjar devient ainsi le principal espoir tricolore de la prochaine ère de la Formule 1.

Esteban Ocon : le relais de la régularité

Esteban Ocon (Haas) a été le pilier de la régularité, malgré une Haas en manque de constance. Il a ramené des points à Mexico (9e) et, surtout, a terminé la saison sur une excellente note en se classant 7e à Abu Dhabi, confirmant qu'il a retrouvé la confiance et la performance. Sa 18e place à Singapour et son échec à Austin ont été des exceptions, le Normand ayant prouvé son talent dans le peloton.

Pierre Gasly : une saison cauchemardesque chez Alpine

Pour Pierre Gasly et Alpine, cette fin de saison a été un calvaire. Le manque criant de compétitivité de la monoplace s'est illustré sur tous les circuits, notamment à Singapour et à Austin où il a terminé en queue de peloton. Victime de carambolages (Las Vegas) et de stratégies ratées (Qatar), Gasly a connu une fin d'ère frustrante avec le moteur Renault, terminant 19e à Abu Dhabi et symbolisant le besoin d'un nouveau départ pour l'équipe tricolore. Malgré tout, il a retrouvé les points au Brésil (10e), offrant un petit répit à Alpine.

Le Sacre de Lando Norris et l'Hégémonie McLaren

Après un début de saison dominé par son coéquipier Oscar Piastri, Lando Norris a opéré une remontée spectaculaire en fin d'année. Vainqueur en Autriche, à Silverstone et au Brésil, le Britannique a capitalisé sur ses performances en qualifications et une gestion de course impeccable. La victoire à Mexico, où il a survolé les débats avec plus de 30 secondes d'avance, a été un tournant. Même si la victoire en course à Abu Dhabi est revenue à Max Verstappen, la troisième place de Norris a suffi à sceller son premier sacre, un triomphe mérité pour un pilote d'une régularité exceptionnelle. McLaren a remporté son dixième titre Constructeurs de son histoire, le deuxième consécutif, dès le Grand Prix de Singapour. L'écurie a bénéficié de la lutte fratricide entre Piastri et Norris pour asseoir sa domination. Oscar Piastri, leader incontesté de la mi-saison, a vu ses chances s'envoler après des pénalités (Silverstone, Brésil) et des erreurs stratégiques (Qatar), mais termine l'année à la troisième position, confirmant que le duo McLaren est le plus redoutable du plateau.

La Concurrence : Verstappen en Bémol, Russell en Force

Max Verstappen a signé la victoire en course à Las Vegas, au Qatar et à Abu Dhabi, mais n'a pas pu combler le retard accumulé en milieu de saison. Le Néerlandais a payé cher son manque de régularité et les erreurs stratégiques de Red Bull, terminant à une frustrante deuxième place finale. Chez Mercedes, George Russell a brillé sur les tracés urbains, signant sa deuxième victoire de la saison à Singapour, confirmant son succès canadien. Le jeune Andrea Kimi Antonelli a également impressionné, notamment au Brésil où il termine 2e

Une Nouvelle Ère S'Ouvre

Lando Norris est le nouveau roi de la Formule 1, mais la nouvelle la plus marquante pour la France est l'ascension spectaculaire d'Isack Hadjar. Son intégration chez Red Bull pour 2026, un baquet à la fois convoité et redouté, est un pari à haut risque qui pourrait redéfinir l'avenir du sport automobile français. Tandis que Gasly et Alpine ferment un chapitre difficile, et qu'Ocon conclut sur une note positive, tous les regards sont désormais tournés vers la nouvelle ère technique, et l'opportunité qu'elle pourrait offrir à la nouvelle sensation tricolore.

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