Lando Norris s'impose, les français hors du coup

Le Grand Prix de Hongrie 2025 restera dans les annales de McLaren. Lando Norris s’est imposé ce dimanche sur le circuit du Hungaroring, devant son coéquipier Oscar Piastri, signant ainsi la 9e victoire de sa carrière et la 5e cette saison. Une performance d'autant plus marquante qu'elle permet à l’écurie de Woking de franchir un cap historique : 200 victoires en Formule 1. De son côté, Charles Leclerc, parti en pole sur sa Ferrari, a vu ses espoirs de victoire s’évanouir pour terminer 4e, derrière George Russell (Mercedes).

Une course cadenassée et tactique

Pendant une grande partie des 70 tours du Grand Prix, la course a pris des allures de procession, à l'image de ce que l'on voit parfois à Monaco. Peu de dépassements, beaucoup de gestion et une stratégie au cœur des débats. Pourtant, le début de course avait laissé entrevoir un tout autre scénario.

Charles Leclerc, auteur d’une pole surprise la veille, a pris un excellent départ et a su contenir les assauts d’Oscar Piastri dans les premiers relais. Le Monégasque semblait alors capable de prolonger son rêve hongrois, malgré une Ferrari réputée moins compétitive en rythme de course face aux redoutables McLaren.

La stratégie de Norris fait la différence

Mais c’est la stratégie qui a tout changé. Alors que Leclerc et Piastri optaient pour deux arrêts, Lando Norris a choisi de n’en faire qu’un seul, étirant son premier relais jusqu’au 31e tour. Ce pari s’est révélé payant : le Britannique a pris l’ascendant au jeu des arrêts aux stands, puis a su contrôler la fin de course malgré la pression de son coéquipier australien.

Ce 7e doublé McLaren de la saison marque un coup fort dans la lutte pour le titre, d’autant plus que Norris revient à seulement 9 points du leader au championnat avant la pause estivale.

Frustration chez Ferrari

À l’arrivée, Charles Leclerc n’a pas caché sa déception, pointant du doigt des problèmes de châssis qui ont progressivement ruiné ses chances :

« C’est incroyablement frustrant. La voiture était impossible à piloter, on aurait dû gérer ça autrement. »

Après avoir cédé face à Piastri, puis à Russell dans les dix derniers tours, le Monégasque termine au pied du podium, laissant Ferrari une nouvelle fois bredouille. La 12e place de Lewis Hamilton, doublé par Norris et relégué à un tour, n’arrange pas non plus les affaires de la Scuderia.

Red Bull en retrait, Alonso et Bortoleto brillent

Week-end sombre pour Red Bull, avec Max Verstappen seulement 9e et Yuki Tsunoda 17e. En revanche, Fernando Alonso (Aston Martin) a signé une 5e place courageuse, malgré des douleurs au dos depuis le début du week-end.

À noter également la meilleure performance en carrière pour Gabriel Bortoleto (Sauber), qui termine 6e, au moment où son compatriote Rafael Câmara décrochait le titre de champion de F3.

Les Français hors des points

Côté tricolore, la journée fut difficile :

Isack Hadjar (Racing Bulls) termine 11e, à la porte des points.

Esteban Ocon (Haas) finit 16e.

Pierre Gasly (Alpine), en grande difficulté, conclut à la 19e position.

Statistique marquante : McLaren à 200 victoires

Avec ce nouveau succès, McLaren entre dans le club très fermé des écuries à plus de 200 victoires en F1, avec un ratio impressionnant de 20,33 %. Ce doublé conforte également la place de l’équipe britannique dans la lutte au championnat constructeurs, et confirme que le duo Norris-Piastri est l’un des plus redoutables du plateau actuel.

Classement de la course (Top 10) :

Lando Norris (McLaren)

Oscar Piastri (McLaren)

George Russell (Mercedes)

Charles Leclerc (Ferrari)

Fernando Alonso (Aston Martin)

Gabriel Bortoleto (Sauber)

Sergio Pérez (Red Bull)

Carlos Sainz (Ferrari)

Max Verstappen (Red Bull)

Nico Hülkenberg (Haas)

Cap sur la pause estivale

Ce Grand Prix de Hongrie conclut la première moitié de saison sur une note forte pour McLaren. Rendez-vous fin août pour la reprise aux Pays-Bas, avec une lutte pour le titre plus indécise que jamais, et un Lando Norris plus déterminé que jamais à détrôner Max Verstappen.