Flavio Briatore prend les reines chez Alpine

Nico Par Nico

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L'écurie Alpine traverse une nouvelle tempête. En grande difficulté sur les circuits comme en coulisses, la structure franco-britannique a officialisé ce lundi la démission d’Oliver Oakes, son directeur d’équipe. Moins d’un an après avoir succédé à Bruno Famin, le Britannique quitte son poste après seulement six Grands Prix en 2025. Une décision prise d’un commun accord avec la direction, selon un communiqué du constructeur, qui annonce dans la foulée que les fonctions de directeur seront assurées, à titre transitoire, par Flavio Briatore, actuel conseiller exécutif.

un climat tendu

Un changement de gouvernance qui intervient dans un climat tendu. Car au-delà des mouvements internes, le bilan sportif d’Alpine en ce début de saison est très en deçà des ambitions affichées. Avec une seule neuvième place au classement des constructeurs (sur dix équipes engagées), l'écurie d’Enstone n’a engrangé que sept maigres points, tous inscrits par Pierre Gasly. Son coéquipier, Esteban Ocon, reste à zéro unité après six manches, et l’ensemble du package moteur/châssis montre des signes d’inefficacité flagrants par rapport à la concurrence.

Cette instabilité vient s'ajouter au remaniement de la filière jeunes pilotes, symbolisé par la promotion surprise de Franco Colapinto au détriment de Jack Doohan. Autant d’éléments qui témoignent d’une stratégie encore floue, voire erratique, alors que la Formule 1 exige continuité, clarté de vision et solidité technique.

un défi à relever

Le retour de Flavio Briatore, personnalité aussi charismatique que controversée, ne manquera pas de faire réagir dans le paddock. Ancien patron de Renault F1 dans les années 2000 — avec deux titres mondiaux remportés par Fernando Alonso — Briatore avait quitté le monde de la F1 en disgrâce en 2009, à la suite du scandale du « Crashgate » lors du Grand Prix de Singapour 2008. Depuis, il opérait dans l’ombre à travers des rôles de conseiller et d’influence auprès de plusieurs équipes.

Alpine espère sans doute que l’expérience de l’Italien et son sens aigu du management permettront de redresser rapidement la barre. Mais avec un déficit de performance persistant et une structure managériale encore instable, le défi est immense.

La suite de la saison s’annonce donc cruciale pour l’équipe, qui joue non seulement sa crédibilité mais aussi son avenir au sein de la grille, dans une F1 de plus en plus compétitive.

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